L’incidence comparée du cancer du poumon chez les hommes et femmes jeunes, dans 40 pays, a montré des résultats contrastés mais qui confirment une plus grande sensibilité féminine.

Une étude, dont les résultats sont parus en février 2020 dans l’International Journal of Cancer, a fait le point sur l’incidence des cancers pulmonaires chez les femmes âgées de 30 à 64 ans versus les hommes du même âge, dans quarante pays différents. Les taux d’incidence ont été calculés par groupes d’âge de cinq ans. Dans certains pays, la prévalence du tabagisme de femmes et des hommes a été observée.

Une incidence d’adénocarcinomes plus élevé chez les femmes jeunes

Les résultats de l’étude ont montré que l’incidence du cancer du poumon a diminué chez les hommes, dans tous les pays, alors que chez les femmes le taux d’incidence était variable d’un pays à l’autre, en tendant vers la stabilité. Dans les pays où le taux d’incidence du cancer du poumon était en baisse chez les femmes, il a été remarqué que cette baisse était plus lente que celle des hommes. A titre d’exemple, aux Pays-Bas, l’incidence du cancer du poumon a doublé entre la population de femmes nées en 1948 et la population née en 1963.

Le tabac n’est pas seul responsable

On peut facilement s’imaginer que de tels résultats sont liés à l’augmentation du tabagisme féminin au cours des dernières décennies mais dans les pays où la prévalence du tabagisme a pu être observée, la consommation de tabac des femmes a augmenté sans jamais atteindre le niveau de celle des hommes. L’explication de l’augmentation du cancer du poumon chez la femme n’est donc pas expliquée par ce principal facteur de risque.

En conclusion, l’incidence du cancer du poumon tend à être plus élevée chez la femme jeune que chez l’homme sans que l’on puisse en tenir le tabac responsable. Cela ouvre la voie à de nouvelles études pour mieux comprendre…