Marijuana en vente libre
Cannabis : la légalisation n'a pas d'effet sur les jeunes
Un sondage réalisé au Colorado montre que légaliser le cannabis n’augmente pas la consommation chez les jeunes. La pratique doit être surveillée.
En France, le débat revient régulièrement : faut-il légaliser l’usage de drogues dites « douces » ? Le principal argument contre : cela encouragerait la consommation, particulièrement dans les populations jeunes.
Un sondage du département de la santé publique et de l’environnement du Colorado va à l’encontre de cette idée reçue. Cette enquête menée sur 17 000 lycéens montre que la consommation des jeunes de cette drogue est légèrement en dessous de la moyenne des Etats-Unis, à 21 % contre 22 %. La consommation est aussi en légère baisse depuis que le Colorado a autorisé en 2011 l’usage récréatif du cannabis pour les adultes de 21 ans et plus.
Une substance jugée non dangereuse
Quatre lycéens sur cinq n’utilisent pas de marijuana, même occasionnellement. Alors que 59 % des élèves du secondaire ont déjà expérimenté l’alcool, ils sont 6 sur 10 à n’avoir jamais testé la marijuana. Cette substance est pourtant en vente libre dans des boutiques au détail depuis 2014. Six autres Etats américains l’envisagent.
Parmi ceux qui ont déjà testé l’herbe, seuls 9 % l’ont fait avant l’âge de treize ans. Le sondage ne montre pas de différence entre la consommation des garçons et des filles mais révèle une situation inquiétante : les ados sont moins nombreux aujourd’hui à considérer la prise de marijuana comme une pratique dangereuse (48 % en 2015 contre 54 % deux ans auparavant).
Le rôle de l’entourage
L’entourage des jeunes joue sur leur usage, en particulier l’opinion de la famille. Ils sont quatre fois moins nombreux à consommer lorsque leurs parents désapprouvent ce comportement. Une bonne communication parents-enfants réduit également le risque de consommation chez le jeune. Mais les lycéens s’appuient aussi sur d’autres adultes de référence. Il y a moins de consommateurs chez ceux qui sentent que leurs professeurs se soucient d’eux et les encouragent.
De nouvelles pistes à suivre pour renforcer la prévention chez les jeunes.