Etude SMEREP
Santé des étudiants : le préservatif n'est pas automatique
Dans un étude, plus de 40 % des lycéens français indiquent ne pas utiliser forcément un préservatif lors d’un rapport sexuel. Ce chiffre atteint même 57 % pour l'ensemble des étudiants.
La Sécurité Sociale étudiante SMEREP publie chaque année le bilan de santé des jeunes Français. Et en 2016, son enquête « Santé des Étudiants & Lycéens » (1) s'ouvre à de nouveaux thèmes (les gestes de premiers secours, maladies cardiovasculaires). Mais les résultats ne sont guère plus rassurants.
Tout d'abord, plus de 10 % des étudiants interrogés se considèrent en mauvaise santé. Un chiffre identique pour les lycéens. Et plutôt que d'aller consulter, 38 % des étudiants pratiquent l’automédication. Ce chiffre atteint même 45 % pour les lycéens. Côté explications, 20 % des étudiants en Ile-de-France estiment que le médecin coûte trop cher. C'est plus que la moyenne nationale mais la capitale est réputée pour son coût de la vie extrêmement cher.
Le préservatif n'est pas automatique
Négligeant leur santé, les jeune Français négligent aussi les risques. Plus de 40 % des lycéens n’utilisent pas forcément un préservatif lors d’un rapport sexuel. Ce chiffre atteint même 57 % pour l'ensemble des étudiants. Résultat, près de la moitié des étudiantes en Ile-de-France a déjà eu recours au moins 1 fois à la pilule du lendemain.
Plus inquiétant, 73 % des lycéens ne se font pas systématiquement dépister en cas de changement de partenaire. Pas étonnant lorsqu'on lit que 2 étudiants et lycéens sur 10 ont toujours de fausses croyances sur les modes de transmission du sida. Près de 15 % d'entre eux pensent qu’il est aujourd’hui possible de guérir du sida...
Pour expliquer l'oubli du préservatif, peut-être faut-il aller chercher dans les modes de consommation. 68 % consomment de l’alcool et 29 % peuvent en éprouver une certaine addiction. 1 étudiant sur 4 a déjà consommé des drogues illicites (14 % des lycéens). En Ile-de-France, les étudiants sont même 34 % à les avoir expérimentées. Par ailleurs, près de 20 % des lycéens sont fumeurs. Mais bonne nouvelle, 46 % d’entre eux souhaitent arrêter de fumer. Le motif indiqué n'est toutefois pas la santé, mais les finances...
L'intérêt pour la formation aux premiers secours
Enfin, les étudiants ignorent qu'ils ne sont pas épargnés par le risque de maladies cardiovasculaires et 20 % des étudiants ne savent pas ce qu’est la tension artérielle. Mais surtout, 10 % des étudiants ont déjà eu un taux de cholestérol trop élevé !
Mais pour terminer sur une bonne note, 80 % des étudiants et lycéens se déclarent formés aux gestes de premiers secours. Mieux encore, 94 % savent ce qu’est un défibrillateur, même si 43 % ne savent pas s’en servir. A ce titre, 73 % des lycéens pensent que la formation devrait être dispensée dans le cursus scolaire.
(1) Etudes OpinionWay pour la SMEREP réalisées selon deux questionnaires en ligne du 29 avril au 25 mai 2016 auprès de 707 étudiants d’Île-de-France et 507 étudiants de toute la France, et du 20 mai au 7 juin 2016 auprès de 368 lycéens d’Ile-de-France et 403 lycéens de toute la France