Manque d’attractivité
Pharmacies : les départements concernés par les fermetures
Le nombre de fermetures d’officines augmente sur l’ensemble du territoire, et en particulier autour du Massif central, des Alpes et en Poitou-Charentes.
Les jeunes diplômés en pharmacie boudent l’installation en officine, d’après le panorama démographique 2015 de l’Ordre national des Pharmaciens. Si leur nombre augmente, seulement 30 % d’entre eux décident de pratiquer dans une pharmacie de ville. En 2015, 181 fermetures ont été recensées sur l’ensemble du territoire – soit 47 % de plus qu’en 2014 – ce qui porte le total à 801 depuis 2010.
Source : panorama 2015, Ordre national des pharmaciens
Un pourcentage qui inquiète l’Ordre des pharmaciens, qui travaille à de nouvelles stratégies pour rendre ces métiers plus séduisants. « On ne peut pas reprocher aux jeunes de se détourner d’une filière quand ils ne savent pas où va leur avenir! », explique Isabelle Adenot, présidente de l’Ordre des pharmaciens. Les jeunes diplômés se tournent en effet plus volontiers vers l’industrie pharmaceutique.
En plus du manque d’attractivité de l’activité, les nouveaux pharmaciens fuient certaines régions. Ils sont par exemple 40 % à quitter la Bourgogne et le Poitou-Charentes.
Source : panorama 2015, Ordre national des pharmaciens
Si toutes les zones géographiques sont touchées, les régions Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes et Auvergne-Rhône-Alpes représentent à elles seules presque un quart des baisses de rideau. Sur les dix départements ayant perdu en pourcentage le plus d’officines, ces régions en dénombrent six : la Corrèze (-3,6 %), le Puy De Dôme (-2,7 %) et le Gers (-2,6 %) sont parmi les plus touchés. Ces zones sont pourtant déjà faiblement pourvues, avec seulement 76 pharmacies dans ce dernier département.
Source : panorama 2015, Ordre national des pharmaciens