Augmentation de la densité mammaire
Cancer du sein : les ados qui mangent gras augmentent le risque
Les adolescentes qui ont une alimentation riche en gras présentent une densité mammaire importante à l'âge adulte, ce qui augmente le risque de cancer du sein.
Une consommation importante d’aliments gras à l’adolescence entraîne une densité mammaire élevée au début de l’âge adulte, ce qui pourrait accroître leur risque de cancer du sein, selon une étude parue ce vendredi dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention. Une équipe de l’école de médecine de l’université du Maryland (Etats-Unis) s’est particulièrement attelée à évaluer le lien entre une alimentation riche en gras saturés, (contenu dans la viande, le fromage, le beurre) et le cancer du sein, et en particulier la densité mammaire. Ce paramètre clinique reflète la distribution des différents tissus, notamment du tissu graisseux, dans le sein. De nombreux travaux suggèrent qu’une forte densité mammaire, aussi appelé densité mammographique, multiplierait le risque de cancer du sein par 4 ou 6. Les chercheurs ont analysé la prise alimentaire de 177 jeunes filles, de leur enfance jusqu’à leur majorité. Leur densité mammaire a ensuite été mesurée par imagerie par résonnance magnétique (IRM) avant leur 30ème anniversaire. Les résultats révèlent que les adolescentes consommant une quantité importante de graisse saturée et peu d’acides gras insaturés ont une densité mammaire plus forte que les autres jeunes filles, 15 ans plus tard. Inversement, la consommation de bons acides gras durant l’adolescence est associée à une densité plus faible. Les auteurs indiquent que les différences restent modestes : environ 10 points séparent la plus grande et la plus petite consommatrice de gras. Mais ils soulignent que le risque de cancer du sein augmente avec la densité mammaire, l'effet n'est donc pas anodin. « Si nos résultats sont confirmés, ils suggèrent de prêter une attention particulière aux types de graisses consommés par les adolescentes afin de prévenir précocement les risques de maladie chroniques, Seungyoun Jung, responsable de ces travaux. Des changements d’habitudes alimentaires à l’adolescence pourraient contribuer à une réduction de la densité mammaire, et potentiellement du risque de cancer du sein. »
Prévention précoce