La mère n'avait pas de symptômes
Zika : décès d'un premier nourrisson atteint de microcéphalie au Panama
Le Panama a décrété le mois dernier l'état d'alerte sanitaire à l'échelle nationale, mobilisant d'importants moyens pour combattre le virus.
Un nouveau-né atteint de microcéphalie, dont la mère a été testée positive au virus Zika, est mort au Panama. C’est le premier cas de ce type recensé dans ce pays d'Amérique centrale, ont annoncé vendredi 18 mars les autorités sanitaires. Le nourrisson est décédé jeudi, peu de temps après sa naissance. La mère de l'enfant ne présentait aucun des symptômes associés au virus Zika, selon les autorités mais celui-ci avait cependant été détecté après analyse du cordon ombilical.
« Cette nouvelle nous attriste, mais on nous avait malheureusement informés que ce n'était qu'une question de temps », a déclaré une responsable du ministère de la Santé, Itza Barahona.
Le Panama a décrété le mois dernier l'état d'alerte sanitaire à l'échelle nationale, mobilisant d'importants moyens pour combattre le virus. Les autorités avaient alors informé que trois femmes enceintes avaient contracté le virus. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a prévenu que Zika, qui touche principalement l'Amérique latine, notamment le Brésil et la Colombie, allait s'étendre à tout le continent américain, à l'exception du Canada et du Chili.
Il n'existe aucun vaccin ou traitement pour lutter contre Zika
Le virus Zika est un arbovirus transmis par les moustiques femelles du genre Aedes. L’espèce actuellement capable de transmettre le virus Zika à l'homme est l’Aedes aegypti, originaire d’Afrique. Celui-ci a la particularité de piquer le jour. L’Aedes albopictus - le fameux moustique tigre -, originaire d’Asie et présent en Europe pourrait s’avérer également être un vecteur du virus Zika, comme il l’est déjà pour la dengue et le chikungunya.
Aujourd'hui, il n'existe aucun vaccin ou traitement pour lutter contre Zika. L'unique marge de manoeuvre est l'éradication du moustique. Celle-ci passe l'épandage intensif d'insecticides et la protection individuelle. Mais il commence à être résistant à ces produits. C'est pourquoi des chercheurs développent des moustiques transgéniques incapables de transmettre le virus.
A l’heure actuelle, aucun cas de microcéphalie n’a été rapporté dans les Antilles, en Guyane ainsi qu’en France métropolitaine. Selon des travaux français parus ce mercredi, le risque de microcéphalie est de 1 % lorsque l'infection survient au premier trimestre de la grossesse.