BMJ de Noël
Les neurologues se penchent sur la démarche de Vladimir Poutine
Des neurologues européens ont étudié la démarche du président russe. Selon eux, il ne souffre pas de Parkinson mais de la " démarche du flingueur ".
Comme chaque année, le prestigieux British Medical Journal nous propose son édition spéciale Noël. Les études publiées présentent des résultats solides sur des sujets de recherche inattendus. Et le cru 2015 est surprenant : on apprend comment se préparer aux invasions de zombies, que les films d’horreur glacent littéralement le sang ou encore l’origine de la démarche si particulière de Vladimir Poutine.
Des neurologues européens ont cherché à savoir pourquoi le président russe marche avec le bras droit immobile alors que le gauche se balance amplement. De nombreux spécialistes ont supposé que ce balancement asymétrique évoquait le début de la maladie de Parkinson. « Nous sommes formés à observer et dépister des troubles de la marche, a expliqué Bastiaan Bloem du centre universitaire médical de Radboud aux Pays-Bas et responsable de ces travaux. Et lorsque nous regardons des vidéos, nous ne le faisons sans même y penser. C’est une déformation professionnelle »
La maladie de Parkinson écartée
Dans toutes les vidéos que les chercheurs ont visionnées, Vladimir Poutine ne bouge pas son bras droit. Mais les neurologistes qui ont soigneusement étudié sa démarche ont vite écarté la maladie de Parkinson. Car, selon eux, si le président russe était atteint de cette maladie, d’autres signes évocateurs, comme les tremblements, auraient dû apparaitre. Or, sa démarche si singulière est la même depuis des années et aucun élément nouveau n’a sauté aux yeux de ces neurologues.
En outre, Vladimir Poutine est encore très sportif. Il pratique le judo et le karaté à haut niveau ce qui montre que son bras droit est fonctionnel et que son épaule est toujours mobile. Mais plus intéressant encore, les spécialistes ont découvert que Medvedev, le premier ministre russe, marche lui aussi en gardant le bras droit immobile.
Une démarche apprise au KGB
L’un des neurologues, Rui Araújo, a alors eu une idée brillante : et si leur ancienne carrière au KGB y était pour quelque chose ? Il retrouve alors un ancien manuel d’instruction qu’il fait traduire en anglais. L’équipe découvre alors qu’il est écrit que le bras droit doit toujours rester immobile et être maintenu sur leur poitrine afin d’être prêt à saisir leur arme face à l’ennemi.
Résultat : après des années d’entraînement, les hommes politiques russes passés par le KGB conservent cetthabitude. Une conclusion inattendue confirmée par des neurologues russes.
Pour étayer leur hypothèse, ils expliquent avoir trouvé d’autres exemples chez des militaires afghans ou dans les films de Western. Cependant, ils indiquent que cette attitude particulière n’est pas retrouvée chez tous les militaires.
Les auteurs concluent alors très sérieusement que cette démarche du flingueur devait être prise en compte par les neurologues lors de leurs examens. Selon eux, elle représente une nouvelle cause de « balancement de bras unilatéralement réduit », au même titre que la maladie de Parkinson ou une pathologie affectant l'épaule.