Bonheur parental

Le moral des parents baisse avec la naissance du premier enfant

Alors qu'on l'associe à une grande joie, la naissance d'un premier enfant ferait perdre le moral à un grand nombre de jeunes parents, au point de les dissuader d'en faire un deuxième.

  • Par Léa Drouelle
  • CATERS NEWS AGENCY/SIPA
  • 15 Aoû 2015
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    Si l’annonce du premier poupon au sein du foyer conjugal résonne dans nos esprits comme un synonyme de bonheur, la réalité serait finalement un peu moins reluisante. Car, selon une étude allemande publiée dans le journal Demography, la naissance d’un premier enfant pourrait porter un coup au moral encore plus fatal que celui d’un divorce ou d’un licenciement.

    Baisse de moral importante

     

    Les auteurs de l’étude, Mikko Myrskylä et Rachel Margolis, ont demandé à 2 016 jeunes parents allemands s’ils étaient satisfaits de leur vie. Ces derniers devaient ensuite évaluer leur bonheur en lui attribuant une note sur une échelle de 0 à 10 (10 signifiant très heureux). Les chercheurs ont alors constaté que la note globale chutait en moyenne de 1,6 point au cours de l’année de l’arrivée du premier bébé, par rapport aux deux années précédant la naissance. Par comparaison, un divorce entraîne une baisse de 0,6 point et un licenciement, 1 point.

    L’étude prouve également que les parents qui ont déclaré initialement vouloir deux enfants, changent d'avis en cours de route et s’arrêtent au premier. Ainsi, en Allemagne, le taux de natalité stagne à 1,5 par femme depuis ces quatre dernières décennies. Ce phénomène concernerait en priorité les parents de plus de 30 ans qui ont fait de longues études. L’étude, qui porte principalement sur les raisons de l’écart entre le désir des parents et le nombre réel de naissances au sein des foyers, ne fournit cependant pas beaucoup de précisions sur les raisons de la baisse de moral des parents.
    « En général, ces derniers se plaignent d’un manque de sommeil, de stress, et d’un sentiment de perte de liberté et de contrôle sur leur vie », résume Mikko Myrskylä.





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