Environnement

Vivre dans des espaces verts réduirait le niveau d’inflammation

Les personnes dont le quartier a été végétalisé présentent de faibles niveaux d'un marqueur sanguin d'inflammation, ce qui diminue le risque de maladies cardiovasculaires.

  • Par Geneviève Andrianaly
  • Siarhei Khaletski/iStock
  • 29 Aoû 2024
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    Vivre dans des zones peu verdoyantes est associé à un risque plus élevé de diabète, d'accident vasculaire cérébral et de mortalité cardiovasculaire, selon des recherches observationnelles. "Cependant, il n'est pas clair si l'augmentation de la verdure dans des quartiers conduit directement à des améliorations de la santé des résidents."

    Plus de 8.000 arbres plantés dans un quartier

    Pour en avoir le cœur net, des chercheurs de l’université de Louisville (États-Unis) ont mené une étude au cours de laquelle ils ont recruté, entre 2018 et 2021, 745 personnes âgées de 25 à 75 ans habitant dans un quartier du sud de Louisville. Les participants ont fourni des informations sur leur état de santé ainsi que des échantillons de sang, d'urine, de cheveux et d'ongles afin de mesurer leurs niveaux d’inflammation. Pour rappel, l’inflammation générale est un indicateur de risque important pour les maladies cardiaques et d'autres maladies chroniques, comme le diabète et des cancers.

    Dans le cadre du projet Green Heart, les scientifiques ont pris des mesures détaillées de la couverture végétale dans le quartier et des niveaux de pollution de l'air dans la région. Ensuite, ils ont planté plus de 8.000 grands arbres et arbustes dans le quartier désigné. Après, cette intervention, les résidents ont dû de nouveau faire des examens médicaux. "Nous avons quantifié la protéine C-réactive à haute sensibilité (hsCRP), un biomarqueur de l'inflammation, dans les échantillons." Les données ont été comparées à celles des habitants des quartiers adjacents, où l'équipe n'a planté aucun arbre.

    Inflammation : des niveaux inférieurs de 13 à 20 % de hsCRP chez les résidents d’un quartier végétalisé

    Selon les résultats, présentés lors de la 36ème conférence annuelle de la Société internationale d'épidémiologie environnementale à Santiago (Chili) ce 26 août, les adultes vivant dans la zone désormais verdoyante présentaient des niveaux inférieurs de 13 à 20 % de la protéine C-réactive à haute sensibilité, par rapport à ceux habitant dans des zones qui n'ont aucun nouvel arbre ou arbuste. Une réduction des niveaux de ce marqueur sanguin d'inflammation correspond à une baisse de près de 10 à 15 % du risque de crise cardiaque, de cancer ou de décès par n’importe quelle maladie. "Les arbres qui nous entourent sont donc bénéfiques pour la santé individuelle et collective", ont déclaré les auteurs qui espèrent que cette étude renforcera la volonté d’augmenter les espaces verts urbains.

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