Prévention

Intestins : certaines habitudes les protègent plus que d'autres

Selon une étude, adopter un mode de vie sain pourrait prévenir jusqu'à 60 % des cas de maladies inflammatoires de l'intestin (MICI).

  • Par Margot Montpezat
  • Lisovskaya/iStock
  • 09 Déc 2022
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    Le changement de mode de vie, une vraie stratégie de prévention contre la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse ? C’est ce qui ressort d’une vaste étude internationale publiée dans la revue Gut.

    L'alimentation a un impact de taille sur les maladies inflammatoires de l'intestin

    D’après les chercheurs, adopter un mode de vie sain consiste en plusieurs choses, comme avoir un IMC compris entre 18,5 et 25 ; ne jamais fumer et faire de l’exercice physique.

    Côté alimentation, dans le détail, il faudrait manger au moins huit portions quotidiennes de fruits et légumes, consommer moins d'une demi-portion quotidienne de viande rouge, au moins 25 g de fibres par jour, au moins deux portions hebdomadaires de poisson ; au moins une demi-portion quotidienne de fruits à coque/graines et boire un maximum d'une boisson alcoolisée par jour pour les femmes ou de deux pour les hommes.

    D’après leurs travaux menés sur les données des infirmières - sur la période de 1991 à 2017, et des médecins - sur une période de 1986 à 2016, qui avaient participé à des études aux Etats-Unis, le maintien de ce mode de vie sain aurait pu prévenir 61 % des cas de maladie de Crohn et 42 % des cas de colite ulcéreuse (appelée aussi rectocolite hémorragique).

    D'autres facteurs augmentent le risque de développer une MICI

    La maladie de Crohn (MC) est une inflammation chronique qui peut toucher les parois de tout le tube digestif, de la bouche à l’anus. "Le plus souvent, la maladie de Crohn atteint la partie terminale de l’intestin grêle qui relie l’estomac au côlon, le côlon (ou "gros intestin") et l'anus", explique l’Assurance Maladie.

    La rectocolite hémorragique est quant à elle est une maladie inflammatoire et ulcérative chronique, caractérisée le plus souvent par une diarrhée hémorragique. "Une symptomatologie extra-intestinale, notamment une arthrite, peut survenir", indique le Manuel MSD.

    Les chercheurs indiquent toutefois que leur étude purement observationnelle a des limites : les facteurs liés au mode de vie antérieur, qui auraient pu avoir une influence, n'ont pas été pris en compte. Il s'agit notamment des prescriptions d'antibiotiques, de l'allaitement maternel, de facteurs environnementaux tels que la pollution, le stress et les facteurs socio-économiques qui ont eux aussi un impact de taille dans le développement des maladies inflammatoires de l'intestin.

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