Alimentation
Cueillette des champignons : nos astuces pour éviter l’intoxication
La pleine saison des champignons est ouverte dans l’Hexagone. Bolets, girolles, cèpes… Pour cueillir ces plaisirs de l’automne sans pour autant risquer l’intoxication alimentaire, la rédaction vous liste toutes les précautions à prendre.
La grande saison de cueillette des champignons s’ouvre en septembre, mais elle n’est pas sans risques. Chaque année, plus d’un millier de personnes seraient victimes d’intoxication en France. “Si (les champignons) sont des mets appréciés, certaines espèces n’en demeurent pas moins toxiques voire mortelles pour l’Homme. (...) Soyez vigilants!”, met en garde l'Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire (Anses) dans un communiqué.
Depuis le début du mois de septembre 2022, “plus d’une soixantaine de cas ont déjà été recensés”. En cause ? Les cueilleurs confondent une espèce comestible avec une espèce toxique ou consomment un champignon “en mauvais état ou mal cuit”.
Les bonnes pratiques pour ne pas s’intoxiquer
Pour éloigner les risques d’intoxication alimentaire, l’Anses, les Centres antipoison et la Direction Générale de la Santé rappellent les principales règles à suivre :
- ne ramasser que les champignons que vous connaissez parfaitement : “Certains champignons hautement toxiques ressemblent beaucoup aux espèces comestibles”, rappellent-ils ;
- en cas de doute sur l’identification d’un champignon récolté, ne le consommez pas avant vérification par un spécialiste comme un pharmacien ou un membre d’une association de mycologie ;
- cueillir uniquement les spécimens en bon état, qui ont fini de se former, et “prélever la totalité du champignon (pied et chapeau) afin d’en permettre l’identification”, si besoin ;
- les champignons cueillis ne doivent jamais être consommés par de jeunes enfants et doivent toujours être mangés cuits (15 minutes à l’eau bouillante ou une trentaine de minutes à la poêle) ;
- ne pas se fier aux applications de reconnaissance de champignons sur smartphone “en raison du risque élevé d’erreur”.
Enfin, il ne faut pas oublier de se laver les mains après la cueillette. L’Anses recommande également de toujours prendre en photo les spécimens avant leur cuisson afin de permettre au Centre antipoison d’identifier rapidement le champignon lors d’une intoxication, et de ce fait, le traitement adéquat.
Intoxications : les signes à reconnaître
Les premiers symptômes observés lors d’une intoxication aux champignons sont d’ordre digestifs avec des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements et de la diarrhée. “Le délai d’apparition des symptômes est variable, le plus souvent de quelques heures après la consommation, mais il peut être plus long et dépasser 12 heures”, précise l’Anses.
L’état de santé d’une personne intoxiquée peut très rapidement se détériorer. D’autres symptômes tels que des vertiges, des troubles de la vision ou encore des tremblements peuvent apparaître. Il faut donc immédiatement appeler un Centre antipoison au moindre signe après une consommation de champignons et conserver les restes de la récolte s’ils existent. Et en cas de détresse vitale, comme une perte de connaissance, il faut contacter le 15 ou le 112 sans attendre.