Psychologie
Sexe : moins on aime son corps, moins est satisfait
Les personnes qui ne sont pas satisfaites de leur apparence physique sont moins épanouies sur le plan sexuel, selon une nouvelle étude.
Selon une nouvelle étude publiée dans la revue Archives of Sexual Behavior, les personnes qui ont une mauvaise image de leur corps sont moins épanouies sur le plan sexuel, même si elles sont en couple depuis longtemps.
123 couples sondés
"Les problèmes d'image corporelle sont très courants et ne concernent pas uniquement les femmes", rappelle en préambule l’autrice de l’étude Marissa Bowsfield. "Les relations sexuelles sont par ailleurs une composante très importante de la plupart des relations amoureuses" et peuvent vraiment en affecter le fonctionnement, ajoute-t-elle.
Pour comprendre quelles sont les interactions entre ces deux champs, son équipe a demandé à 123 couples de répondre à quatre enquêtes en ligne sur un an. Tous les amoureux habitaient ensemble et vivaient leur histoire depuis 4 ans en moyenne.
Premier enseignement après analyse des réponses : les femmes et les hommes de la cohorte qui avaient un IMC plus élevé avaient tendance à moins aimer leur corps. En revanche, les personnes qui se sentaient plus satisfaites de leur physique étaient moins susceptibles d'être d'accord avec l’affirmation suivante : "Je me sens très anxieux pendant les rapports sexuels". Elles ont d'ailleurs plus adhéré aux deux phrases ci-après : "Mon partenaire me fait vraiment plaisir sexuellement" et "Ma vie sexuelle est épanouissante". Enfin, les chercheurs ont constaté que le niveau d'anxiété d'une personne lors d’un rapport sexuel affectait aussi la satisfaction de son partenaire.
Interférences
"Moins les femmes et les hommes sont satisfaits de leur corps, plus ils ressentent de l’anxiété pendant les rapports sexuels, ce qui engendre une insatisfaction sur le plan charnel des deux membres du couple", résume Marissa Bowsfield dans PsyPost. "Cela est probablement dû au fait que l’anxiété interfère avec la capacité à s'engager pleinement dans l'activité sexuelle", analyse-t-elle en conclusion.