Psychologie

Chagrin d’amour : et si on pouvait le guérir avec un casque ?

Un casque de stimulation cérébrale réduit les symptômes du chagrin d’amour, comme la dépression ou l’anxiété. 

  • Par Diane Cacciarella
  • PixelsEffect/iStock
  • 23 Jun 2024
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    Des mois, parfois même des années… Pour se remettre d’un chagrin d’amour, il faut du temps. Mais des chercheurs ont peut-être trouver le moyen d’accélérer ce processus de guérison grâce à un casque de stimulation cérébrale. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Journal of Psychiatric Research

    Chagrin d'amour: un casque stimulant les zones cérébrales impliquées dans la régulation des émotions

    Pour mesurer l’efficacité de leur casque, les scientifiques de l'Université de Zanjan, en Iran, et de l'Université de Bielefeld, en Allemagne, l’ont testé sur un groupe de 36 participants. À la suite d'une rupture, tous étaient touchés par le "syndrome de traumatisme amoureux", qui se caractérise par de la tristesse, de la dépression, des pensées négatives, de l’anxiété, de l’insomnie, etc. 

    Pendant cinq jours, les participants ont porté le casque à raison de deux séances quotidiennes de 20 minutes. Mais les scientifiques les ont séparés en trois groupes différents, en fonction de la zone cérébrale stimulée. Dans les deux premiers groupes, les zones stimulées étaient impliquées dans la régulation des émotions : le cortex préfrontal dorsolatéral pour le premier groupe et le cortex préfrontal ventrolatéral pour le deuxième groupe. Enfin, dans le dernier groupe, aucune zone n’était stimulée, car le casque était éteint.

    Moins de dépression et d’anxiété lié au "syndrome de traumatisme amoureux"

    Les chercheurs ont ainsi observé que les symptômes du "syndrome de traumatisme amoureux" des participants des deux premiers groupes étaient réduits, notamment au niveau de la dépression et de l’anxiété, comparativement au troisième groupe. Les bénéfices du casque étaient plus importants chez les volontaires du premier groupe. Les scientifiques en déduisent donc que le cortex préfrontal dorsolatéral pourrait être la région cérébrale qui permet le plus d’amélioration. 

    "Étant donné que les émotions négatives dominent après l'échec d'une relation affective et qu'une dysrégulation émotionnelle se produit, la régulation des émotions est considérée comme l'objectif principal du traitement" expliquent les chercheurs au média The GuardianUn mois après l’expérience, les scientifiques ont demandé aux participants comment ils se sentaient. Réponse : mieux ! "Ces résultats prometteurs nécessitent d’être reproduits dans le cadre d’essais de plus grande envergure", soulignent les auteurs.

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