Neurologie

AVC : 7 différences entre les femmes et les hommes 

Des expertes ont dévoilé que les facteurs de risque et les symptômes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) sont différents en fonction du sexe. 

  • Par Joséphine Argence
  • SbytovaMN/IStock
  • 24 Mai 2024
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    Un accident vasculaire cérébral (AVC) se caractérise par la perte brutale d’une fonction du cerveau. Cette attaque cérébrale peut avoir de graves conséquences pour chaque personne, mais les risques et les symptômes peuvent différer entre un homme et une femme. Pour l'American Heart Association News, plusieurs professionnels de santé sont revenus sur ces principales différences. 

    Les complications liées à la grossesse augmentent les risques d’AVC

    Le tabagisme, le cholestérol ou encore le diabète sont des facteurs de risque d’AVC. Néanmoins, c’est l’hypertension artérielle qui influe le plus sur le risque d’avoir une attaque cérébrale. "Des recherches ont montré qu'une femme dont la tension artérielle systolique est comprise entre 120 et 129 présente le même risque d'accident vasculaire cérébral qu'un homme dont la tension systolique est comprise entre 140 et 149", a affirmé la Docteure Cheryl Bushnell, professeure de neurologie et vice-présidente de la recherche à l'école de médecine de l'université Wake Forest à Winston-Salem (États-Unis), à Medical Press

    Les complications survenant durant la grossesse peuvent aussi favoriser les risques d’AVC. C’est notamment le cas de la pré-éclampsie, une maladie fréquente chez la femme enceinte associée à une hypertension artérielle. En l’absence de prise en charge, cette pathologie peut entraîner un AVC durant la grossesse, mais elle augmente également les risques d’attaque cérébrale tout au long de la vie de la patiente. D’autres conditions comme un accouchement prématuré ou un diabète gestationnel peuvent entraîner un risque accru d'accident vasculaire cérébral plus tard dans la vie.

    On parle de ménopause précoce lorsque les règles disparaissent définitivement avant l’âge de 40 ans. D’après les experts interrogés, une femme vivant une ménopause précoce a un risque d’AVC plus élevé qu’une femme ménopausée à l’âge de 50-55 ans.

    Les femmes se rétablissent moins bien après un AVC 

    D’après une étude publiée dans la revue Stroke en 2020, le risque d’AVC est nettement plus élevé chez les jeunes femmes âgées de 25 à 44 ans que chez les hommes dans la même tranche d’âge.

    De manière générale, les femmes ont une espérance de vie plus longue que les hommes. Selon les auteurs de l’article, elles sont donc plus susceptibles de subir un AVC durant leur vie. "Les femmes ont tendance à avoir environ six ans de plus que les hommes au moment où elles ont leur premier accident vasculaire cérébral (…) Cela pourrait expliquer en partie pourquoi l'AVC a tendance à être plus débilitant chez les femmes", a expliqué la Docteure Tracy Madsen, professeure agrégée de médecine d'urgence et d'épidémiologie à l'université Brown de Providence (États-Unis).

    Autre différence entre les hommes et les femmes : la population féminine a tendance à moins bien se rétablir après un AVC. Les patientes ont une qualité de vie inférieure à celles des hommes, et sont moins susceptibles de retrouver l’ensemble de leurs capacités.

    Les chercheurs ont également pointé des disparités ethniques dans le risque d’avoir un AVC. Selon le Bureau de la santé des minorités du ministère américain de la santé et des services sociaux, les femmes noires ont deux fois plus de risques d'être touchées par un AVC par rapport aux femmes blanches. Pour les professionnels de santé, ces divergences s’expliquent par le fait qu'il y ait des problèmes d’accès aux soins de santé et d'autres facteurs sociaux, qui peuvent influer sur la prise en charge.

    Comment prévenir une attaque cérébrale ? 

    Pour se protéger des risques d’AVC, il est préconisé d’avoir une bonne hygiène de vie (activité physique régulière, alimentation saine…) et de réduire l’exposition aux toxiques (tabagisme, consommation d’alcool..). Maintenir la tension artérielle, la glycémie et le cholestérol à des niveaux normaux permet aussi de prévenir les attaques cérébrales.

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