Lymphome de Hodgkin

Enceinte, ses nausées matinales étaient en fait un signe de cancer

Alors qu'elle pensait que ses vomissements et sa fatigue extrême était liée à sa grossesse, une jeune femme de 24 ans a découvert que ces signes révélaient la présence d'un cancer.

  • Par Sophie Raffin
  • monkeybusinessimages/istock
  • 14 Avr 2024
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    Caitlin McAlinden, 24 ans, a pendant plusieurs semaines pensé que ses nausées importantes et son état de fatigue étaient liés à sa grossesse. Mais, elle a découvert par la suite que c’étaient les signes d’un cancer.

    Nausées, fatigue, perte de poids : elle pensait que ses signes étaient liés à sa grossesse

    La jeune britannique a appris en septembre 2023 qu’elle était enceinte. Cette bonne nouvelle a été rapidement suivie par des vomissements répétés ainsi qu'un épuisement important qui la conduisait à s’endormir en pleine journée. Les nausées matinales et la fatigue étant des troubles fréquents les premières semaines d'une grossesse, Caitlin McAlinden ne s’est pas alarmée face à ces symptômes.

    Le jour de Noël, alors qu’elle était en Irlande pour voir sa famille, elle a remarqué une boule de la taille d’un pois au niveau de son cou. Elle s’est dit alors que la grosseur n’était qu’un "autre signe étrange de grossesse". Mais une semaine plus tard, à son retour en Angleterre, sa taille avait triplé et elle se sentait encore plus fatiguée.

    "J'étais tellement, tellement fatiguée", explique-t-elle au site Wales Online. "Monter les escaliers seule me donnerait envie de m'allonger. Un jour, j'ai encore senti mon cou et la masse avait pris la taille d'une balle de golf."

    Autre symptôme qui a inquiété la jeune femme et son compagnon : elle avait perdu 12 kilos depuis le début de sa grossesse. Elle a alors pris alors rendez-vous avec son généraliste. Au vu de ses symptômes, il lui a prescrit des examens, dont une échographie de son cou.

    Lymphome de Hodgkin : sa chimiothérapie débutera après la naissance.

    Une biopsie de la grosseur au cou est réalisée le 16 janvier 2024. Le docteur qui l’a effectué, lui a demandé en même temps s’il y avait déjà eu des cas de lymphome de Hodgkin dans sa famille.

    "L'attitude de mon médecin a complètement changé lorsque j'ai dit que j'avais des antécédents familiaux"
    , se souvient Caitlin. Un de ses cousins a, en effet, développé ce cancer qui touche les lymphocytes B, un sous-type de globules blancs, quelques années plus tôt. "J'ai fait une prise de sang le même jour."

    Les analyses, reçues le 12 mars, ont révélé qu’elle avait bien la maladie de Hodgkin. Il s’agissait d’un stade 1. C’est-à-dire que le cancer était encore très localisé : seuls les ganglions lymphatiques situés au niveau du cou sont atteints.

    La future maman a immédiatement commencé un traitement aux stéroïdes pour réduire la masse sur son cou. Actuellement, ses médecins estiment qu’elle n’aurait pas besoin d’une intervention chirurgicale et qu’elle pourra commencer la chimiothérapie après la date prévue de son accouchement, le 8 mai.

    Si le pronostic de Caitlin McAlinden lui est plutôt favorable, la maladie l’oblige à revoir ses projets de jeune maman. Elle ne pourra, par exemple, pas allaiter son petit garçon, car c'est déconseillé avec une chimiothérapie. Son traitement devra aussi retarder le baptême, qui dans la culture catholique irlandaise est normalement célébré quelques jours après la naissance. "Cela coïnciderait avec la chimiothérapie donc je ne peux pas", se résigne Caitlin.

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