Maladie chronique
Obésité infantile : une prise en charge précoce serait efficace
Les enfants dont les parents ont promu un mode de vie sain au sein de la famille présentaient une réduction de leur degré d'obésité.
En France, 4 % des enfants et adolescents sont en situation d'obésité. Selon l'Organisation mondiale de la santé, le taux d'obésité infantile a doublé dans le monde au cours des trente dernières années. Pour rappel, cette maladie peut entraîner de graves complications (hypertension, AVC, diabète, arthrose…) à l'âge adulte. Ainsi, il est primordial d'agir rapidement pour prévenir ces complications. D’après des chercheurs de l'Institut Karolinska en Suède, la prise en charge de cette maladie chronique dès le plus jeune âge aurait un effet durable à la fois à court et à long terme.
Promouvoir un mode de vie sain au sein de la famille
Pour les besoins de leurs recherches, les scientifiques ont suivi plus de 170 jeunes enfants suédois ayant reçu un diagnostic d’obésité. Les enfants et leurs parents ont été répartis au hasard et ont été assignés soit à un traitement standard, soit à groupe de soutien parental ou soit à groupe de soutien parental avec un suivi téléphonique. Les membres du premier groupe ont participé à des réunions axées sur l'alimentation et l’activité physique avec un médecin, un pédiatre et/ou un diététicien. Les deux groupes de soutien se concentraient sur la manière dont les parents pouvaient promouvoir un mode de vie sain au sein de la famille de manière positive et sans conflit. "De telles conversations peuvent se concentrer sur la manière de fixer des limites, d'enseigner de nouveaux comportements aux enfants et de communiquer avec les écoles maternelles, les grands-mères, les voisins et les autres adultes entourant les enfants", a expliqué Paulina Nowicka, auteure principale des travaux.
Obésité : de meilleurs résultats grâce à un accompagnement parental et un suivi régulier
Les résultats, publiés dans la revue International Journal of Obesity, ont montré une amélioration du poids chez tous les enfants et une diminution de leur degré d'obésité, mais en particulier chez ceux dont les parents ont bénéficié d'un soutien parental et d'un suivi téléphonique. "Nous avons également constaté qu'un plus grand nombre d'enfants du troisième groupe présentaient une amélioration cliniquement significative de leur statut pondéral associée à une meilleure santé métabolique", a ajouté la chercheuse.
D’après Paulina Nowicka, la plupart des parents savent quel type de nourriture ils doivent donner à leurs enfants. "Mais que faire avec un enfant qui aime manger et veut toujours manger, ou avec un enfant qui a toujours faim ? Comment s'y prendre sans faire de la nourriture un tabou ? Il faut essayer de construire une structure claire à la maison, une structure qui fasse savoir à l'enfant que le repas arrive et qu'il va dîner. Mais il faut aussi faire des choses ensemble pour renforcer les liens familiaux, comme impliquer l'enfant dans la cuisine, lui donner des légumes s'il a faim et ne pas le récompenser avec de la nourriture. Il est également important de s'assurer que la nourriture n'est pas associée aux émotions et à la réussite."