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Choc toxique menstruel : comment le prévenir ?

Le syndrome du choc toxique (SCT) menstruel est rare - une vingtaine de cas par an en France - mais il peut avoir de graves conséquences : il est ainsi primordial de connaître les bonnes pratiques pour l’éviter.

  • Par Sophie Raffin
  • Mukhina1/istock
  • 30 Mai 2023
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    Le syndrome de choc toxique menstruel (SCT) est provoqué par la libération dans le sang d’une toxine bactérienne pendant les règles, appelée TSST-1. Elle est produite par une souche particulière de staphylocoque : Staphylococcus aureus. 

    “​​Le risque de développer la maladie augmente avec une utilisation prolongée d’une protection interne et/ou l’utilisation d’une protection intime interne d’une capacité d’absorption plus forte que nécessaire”, prévient l’ANSES. Alors que le beau temps invite à la baignade ou aux longues balades, il est important de rappeler les bonnes pratiques d’utilisation des tampons et des coupes menstruelles (ou cups).

    Tampons et cups : les bons gestes pour éviter un STC 

    Pour limiter les risques de souffrir d’un syndrome du choc toxique, les femmes doivent adopter plusieurs bonnes habitudes pendant leurs menstruations. Il faut :

    • Suivre les recommandations d’usage des protections menstruelles, surtout celles qui concernent le temps de port des tampons et cups :
      • 6 heures maximum,
      • une seule protection à la fois et uniquement durant les règles,
      • la nuit, il est préférable d’utiliser des protections externes comme les serviettes hygiéniques et les culottes menstruelles ;
    • Se laver les mains avant et après le changement des protections intimes ;
    • Opter pour une protection ayant un pouvoir absorbant adapté au flux menstruel et la changer régulièrement ;

    De plus, il faut privilégier les protections intimes externes aux internes, si vous avez déjà fait un STC par le passé.

    Syndrome du choc toxique : comment le reconnaître ?

    Si cette pathologie est très rare, il est important d’identifier le trouble rapidement, car le syndrome du choc toxique est susceptible d'entraîner de graves complications. Les patientes qui souffrent d’un SCT, présentent tout d’abord des symptômes peu spécifiques comme :

    • une forte fièvre (plus de 39 °C) ;
    • des symptômes grippaux (douleurs musculaires, maux de gorge) ;
    • des troubles gastriques (vomissements, diarrhée…) ;
    • une éruption cutanée : les rougeurs font penser à un coup de soleil.

    Ces signes étant présents dans de nombreuses maladies, le diagnostic de syndrome de choc toxique menstruel peut être difficile à établir.

    Or, l’ANSES qui met en garde contre la pathologie, prévient : "au bout de quelques jours et sans prise en charge médicale, des défaillances de différents organes - le rein, le cerveau, le foie, … - sont observées et peuvent aboutir, dans des cas rares, mais qui sont déjà survenus, à des graves complications pouvant aller jusqu’à l’amputation, voire au décès".

    Si vous pensez faire un STC, il est primordial de retirer le tampon ou la cup puis de consulter un médecin rapidement, en lui précisant que vous avez vos règles et avez utilisé une protection intime interne.

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