Neurologie

SEP et syndrome radiologique isolé : y a-t-il des prodromes avant la découverte ?

Une étude rétrospective sur les syndromes radiologiques isolés ne révèle pas de signes prodromaux de la sclérose en plaque.

  • Sergey Ulanov/istock
  • 17 Mar 2025
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    Des analyses rétrospectives publiées dans la littérature chez les patients atteints de sclérose en plaques1  suggèrent qu’il existe une augmentation de l’accès aux soins sur une période de 5 à 10 ans avant le diagnostic, en raison de symptômes variés et non spécifiques, ne correspondant pas à des poussées non identifiées de la maladie, soulevant la question de l’existence d’une phase prodromale dans la sclérose en plaques.

    En parallèle, la découverte fortuite d’hypersignaux inflammatoires sur une IRM cérébrale réalisée pour un motif annexe est une situation rare dénommée syndrome radiologique isolé (RIS), entité conférant un risque très élevé d’évolution vers la sclérose en plaques2 dans les 5 à 10 années suivant la réalisation de l’IRM.

    Une étude rétrospective sur le syndrome radiologique isolé

    L’objectif de l’étude HealthyRIS3 , menée par le RISC (Consortium International du RIS), était de savoir s’il existait une augmentation de la consommation de soins de santé dans les 3 années précédant l’identification du RIS.

    Cette étude rétrospective internationale a été menée sur environ 260 sujets ayant un RIS et pour lesquels un chainage avec le Système National des Données de Santé (SNDS) a été possible de manière à comparer la consommation de soins de santé dans les années précédant le diagnostic de RIS en comparaison à la population générale et à une population de patients atteints de sclérose en plaques.

    Pas réellement de signes prodromaux

    Les résultats montrent que dans les années précédant l’identification du RIS, la consommation de soins de santé est significativement plus élevée que dans la population générale en ce qui concerne la comorbidité qui avait été à l’origine de la réalisation de l’IRM cérébrale, telle que la migraine, l’épilepsie ou les pathologies endocriniennes.

    En revanche aucun autre signal n’a suggéré l’existence d’une symptomatologie prodromale en comparaison à la population générale ou aux patients atteints de sclérose en plaques définie cliniquement.

     

     

    Références :

    1. Marrie RA, Yu N, Wei Y, Elliott L, Blanchard J. High rates of physician services utilization at least five years before multiple sclerosis diagnosis. Multiple sclerosis (Houndmills, Basingstoke, England). 2012;19:1113–1119.
    2. Lebrun-Frénay C, Okuda DT, Siva A, et al. The radiologically isolated syndrome: revised diagnostic criteria. Brain. 2023;146:3431–3443.
    3. Lebrun-Frenay C, Kerbrat S, Okuda DT, et al. Analysis of healthcare utilization before the diagnosis of radiologically isolated syndrome. Mult Scler J. 2024;31:184–196.

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