Onco-dermatologie
Lymphomes cutanés primitifs : des recommandations internationales
Les experts de trois sociétés savantes internationales proposent des recommandations actualisées de prise en charge des lymphomes cutanés primitifs. Ils donnent notamment un cadre méthodologique pour la réalisation des essais cliniques.
- istock/Krystsina Yakubovich
Les lymphomes cutanés primitifs, qui constituent une entité hétérogène, sont des tumeurs rares, dont la stadification a récemment évolué. Trois sociétés savantes, l’International Society for Cutaneous Lymphoma (ISCL), le United States Cutaneous Lymphoma Consortium (USCLC) et l’European Organization for the Research and Treatment of Cancer (EORTC) Cutaneous Lymphoma Task Force publient dans Blood de nouvelles recommandations de prise en charge.
Parmi les objectifs : donner un guide méthodologique pour harmoniser les essais cliniques et l’évaluation des nouveaux traitements.
La qualité des biopsies
Pour l’inclusion des patients dans les essais cliniques, les experts mettent l’accent sur la qualité des biopsies, qui doivent notamment être représentatives des lésions de grade le plus élevé et permettre de confirmer le sous-type de lymphome cutané primitif.
Ils soulignent l’importance, lors du diagnostic, d’un examen clinique complet, avec palpation de toutes les aires ganglionnaires, du foie et de la rate. La stadification peut nécessiter des examens d’imagerie et des biopsies de ganglions ou d’organes. Elle est complétée par un bilan biologique et une évaluation de la qualité de vie et du prurit.
Le score mSWAT
Ils confirment la place du score mSWAT dans l’évaluation de l’atteinte cutanée, et détaillent les modalités de calcul de la surface cutanée atteinte.
Pour l’évaluation de la réponse cutanée au traitement, le groupe d’experts préconise de tenir compte des réponses durant au moins 4 semaines et introduisent la notion de « très bonne réponse partielle », correspondant à la clairance de 90 à 100 % des lésions. Le document donne également un guide pour l’évaluation de la réponse ganglionnaire et viscérale au traitement.
Comme le précisent les auteurs de ce travail dans leur conclusion, ces recommandations reflètent un avis d’experts et doivent bien sûr être adaptées à l’objectif de chaque essai clinique et aux contraintes locales en matière de logistique et de règlementation.