CBNPC: les probiotiques augmenteraient l’efficacité de l’immunothérapie

L’usage des probiotiques lors d'une immunothérapie lors des cancers bronchiques non à petite cellule de forme avancée serait une option à envisager car ils favoriseraient une bonne réponse au traitement.

Une étude japonaise multicentrique et rétrospective, dont les résultats sont parus en avril 2021 dans l’International Journal of Cancer, a cherché à démontrer que la prise de probiotiques pouvait avoir un impact sur l’efficacité de l’immunothérapie en traitement du cancer bronchique non à petites cellules. Pour cela, 294 patients, issus de trois centres différents. Tous ces patients étaient atteints d’un CBNPC à un stade avancé et ont bénéficié d’une immunothérapie par nivolumab seul ou pembrozilumab seul. Un groupe de patients a reçu des probiotiques conjointement à son immunothérapie et un autre groupe n’en a pas bénéficié. La survie globale et la survie sans progression ont ensuite été comparées.

La réponse à l’immunothérapie serait meilleure avec des probiotiques

Les auteurs de ce travail sont partis du constat que le microbiote intestinal est un acteur important dans la réponse à certaines immunothérapies. En effet, il a été démontré que la dysbiose gastro-intestinale peut affecter l’efficacité de certains médicaments, notamment les traitements par immunothérapies. L’instauration d’un traitement par probiotique au cours du traitement des CBPNPC par immunothérapie pour lutter contre la dysbiose intestinale permet donc d’imaginer une possible amélioration de la réponse à ce traitement. En effet, les résultats de cette étude ont montré que la survie sans progression était significativement plus longue chez les sujets ayant reçu des probiotiques que chez les sujets n’en ayant pas eus.

Des résultats devant être confirmés par des études prospectives

Ces résultats sont encourageants quant à l’intérêt de l’utilisation des probiotiques en traitement complémentaire de l’immunothérapie. Toutefois, Il n’a pas été observé de différence significative sur la survie globale. Seule la survie sans progression a été améliorée significativement. Le processus d’efficacité des probiotiques dans la réponse à l’immunothérapie reste encore mystérieux et d’autres études prospectives, avec des cohortes de patients plus importantes sont nécessaires pour confirmer l’intérêt de l’utilisation des probiotiques et comprendre le mécanisme d’action permettant d’améliorer la réponse à l’immunothérapie, chez les sujets ayant un CBNPPC à un stade avancé.

En conclusion, l’utilisation de probiotiques pour lutter contre la dysbiose intestinale permettrait d’améliorer la réponse à l’immunothérapie anti PD-1 chez les sujets à un stade avancé de CBNPC mais d’autres travaux sont nécessaires pour confirmer ces résultats.