Pneumologie
BPCO : l’utilisation de dipsositifs de dégagement des voies aériennes est peu probante
Une revue systématique des dispositifs d'aide à la clairance muco-ciliaire au cours des bronchopathies chroniques obstructives a montré des résultats décevants, notamment sur la fréquence des exacerbations.
Un méta-analyse des essais contrôlés randomisés sur l’utilisation des dispositifs de dégagement des voies aériennes, dont les résultats sont parus en janvier 2021, dans Annals of American Thoracic Society, a cherché à en prouver l’efficacité dans la prise en charge des patients atteints de bronchopathies chroniques obstructives. Au total, 18 études ont été retenues, incluant ainsi 855 sujets participants. Les critères suivants ont été explorés : la fréquence des exacerbations, le volume des expectorations, le nombre d’hospitalisations et les critères de qualité de vie des patients.
Un manque de clarté sur l’efficacité des dispositifs de dégagement des voies aériennes
Le volume des expectrorations au cours de la BPCO est un facteur qui peut altérer considérablement la qualité de vie des patients. De plus, lorsqu’elles sont peu ou mal évacuées, elle sont à l’origne d’exacerbations et donc d’hospitalisations. Il existe des dispositifs d’aide à la clairance mucociliaire qui permettent de dégager les voies respiratoires mais leur intérêt n’a jamais vraiment été évalué en matière de nombre d’exacerbations et d’amélioration de la qualité d vie. Cette revue systématique a donc eu pour objectif de rechercher et synthétiser toutes les données issues de la littérature pouvant apporter des éléments de réponse sur l’intérêt de l’utilisation de ces dispositifs.
Des éléments de preuve de faible qualité
Les résultats de cette revue de la littérature ont montré que l’intérêt de l’utilisation d’appareils dégageant les voies respiratoires est statistiquement et cliniquement significatif dans la diminiution des complications liées aux exacerbations .Les dispositifs d’aide à la clairance muco-ciliaire ont une efficacité sur le volume des expectorations et sur la fréquence des exacerbations mais avec toutefois un niveau de preuve très modéré. En matière de qualité de vie, il n’a pas été noté d’amélioration probante, en tout cas chez les patients stables. Les dipsositifs de dégagement des voies aériennes n’ont pas montré d’efficacité supérieure à celle des exercices respiratoires.
En conclusion, les dispositifs d’aide à la clairance muco-ciliaire ont probablement un intérêt pour limiter le nombre des exacerbations mais de nouvelles cohortes, avec des mesures spécifiques et fiables sont nécessaires pour apporter un niveau de preuve plus fort.