Pneumologie
COVID 19 : les anticorps neutralisants prometteurs en ambulatoire
Les anticorps monoclonaux neutralisants montrent des résultats intermédiaires prometteurs en ambulatoire chez des patients atteints de formes non sévères de COVID-19. La chute de la charge virale serait dose dépendante.
Une étude, dont les résultats intermédiaires sont parus en octobre 2020, dans le New England Journal of Medicine a cherché à montrer l’impact des anticorps neutralisants sur la charge virale liée au COVID 19 chez des patients atteints de formes peu sévères. Les auteurs estimaient que les anticorps monoclonaux neutralisant le virus pouvaient réduire la charge virale, améliorer les symptômes et prévenir les hospitalisations. Trois doses d’anticorps ont été testées, par perfusion intra-veineuse, versus placebo, chez 452 sujets atteints de formes peu graves de COVID-19.
Des résultats intermédiaires encourageants
Dans cette étude, les 452 patients ont été inclus aléatoirement et ont été séparés en 4 groupes : le premier groupe a reçu une dose de 700mg d’anticorps monoclonaux ,le deuxième groupe en a reçu 2800mg, le troisième groupe en a reçu 7000mg et le quatrième groupe a reçu un placebo, par voie intraveineuse. Il s’agissait de patients exclusivement ambulatoires, ayant des formes peu sévères d’infection par COVID 19. La charge virale a été mesurée au onzième jour après l’injection unique. Ces résultats de phase 2 datent du 5 septembre 2020 et ont déjà fait l’objet d’une publication intermédiaire en apparaissant très encourageants puisqu’une diminution significative de la charge virale a été observée chez les patients ayant reçu les anticorps monoclonaux neutralisants.
Un effet dose-dépendant
Les résultats ont montré une significativité plus importante dans la diminution de la charge virale chez les sujets ayant reçu 2800 mg d’anticorps monclonaux neutralisants que chez ceux qui ont reçu 700 mg ou 7000 mg, ce qui suggère un résultat dose-dépendant. En revanche, tous les sujets ayant reçu une dose d’anticorps monclonaux ont eu des symtpômes moins sévères et ont eu moins d’hospitalisations que dans le groupe des sujets ayant reçu le placebo. La consultation dans les services d’urgences a, elle-même, été inférieure chez les sujets traités que chez les patients sous placebo, ce qui rend cette stratégie thérapeutique très encourageante pour les sujets COVID positifs peu symptomatiques.
En conclusion, l’efficacité des anticoprs monoclonaux sur la symptomatologie et la charge virale des patients atteints de formes ambulatoires de SARS-CoV-2 reste à finir d’être démontrée mais les résultats intermédiaires semblent apporter une belle éclaircie…