Pneumologie
Pneumonie aiguë communautaire : la CRP est le biomarqueur préféré
La précision des biomarqueurs pour le diagnostic de pneumonie aiguë communautaire a fait l’objet d’une méta-analyse. La CRP semble se distancer pour sa précision, son faible coût et sa simplicité d’utilisation.
Une étude dont les résultats sont parus en mars 2020 dans l’Academic Emergency Medicine Journal, a fait le point sur l’utilisation des biomarqueurs et leur précision dans le diagnostic de la pneumonie aiguë communautaire. Il s’agit d’une méta-analyse ayant regroupé quatorze études prospectives évaluant la précision d’un biomarqueur chez des patients suspects de pneumopathie aiguë communautaire ou atteints de toux aiguë.
La CRP en tête
Les résultats ont montré une supériorité significative de la CRP comme biomarqueur de la pneumopathie aiguë communautaire. Sa facilité d’utilisation en ville ou à l’hôpital lui donne une longueur d’avance, dans la prise en charge des patients ambulatoires. La précision de la CRP est également arrivée en première ligne devant les autres biomarqueurs. De plus, le dosage de la CRP est l’un des moins coûteux, ce qui le rend utilisable larga manu avec un bénéfice prouvé.
Quid des autres biomarqueurs
Les auteurs de cette méta-analyse se sont également penchés sur l’intérêt d’autres biomarqueurs comme la leucocytose, la procalcitonine, le fibrinogène ou la lipopolysaccharide binding protein. La leucocytose est le biomarqueur le plus précis, derrière la CRP. La procalcitonine est également apparue comme être un biomarqueur intéressant, notamment en combinaison avec la CRP. Le tiercé CRP, leucocytose et procalcitonine apporte donc une aide non négligeable au diagnostic de pneumopathie aiguë communautaire.
En conclusion, l’utilisation des biomarqueurs pour le diagnostic de pneumopathie aiguë communautaire est un outil satisfaisant, notamment avec le dosage de la CRP, précis, peu coûteux et accessible.