Onco-Thoracique

Cancer du poumon : perspectives sur son dépistage

Le scanner faible dose présente bien un intérêt dans le dépistage du cancer des poumon, mais c'est tout un circuit d'aval qui doit être mis en place.

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  • 11 Jun 2024
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    Le dépistage du cancer du poumon à l’aide d’un scanner faible dose a permis une diminution de la mortalité en permettant une prise en charge précoce de certaines lésions cancéreuses. De nombreux programmes de tests ou de mises en place d’un dépistage organisé sont en cours dans divers pays du monde.

    Au cours de ce travail, les auteurs rappellent l’importance d’un circuit d’aval en cas de lésions suspectes dépistées, et apportent leur réflexion sur les conséquences psychologiques et financières du dépistage.

    L’importance d’un circuit d’aval bien organisé pour le déploiement du dépistage

    La prise en charge optimale du dépistage débute avec une définition claire des critères de sélection des patients, une information claire aux patients avec notamment un entretien motivationnel pour le sevrage tabagique, et un circuit existant d’aval en cas de découverte d’anomalie au scanner thoracique. Une coordination entre radiologue, cliniciens, et équipes interventionnelles est indispensable pour permettre la mise en place du dépistage.

    Des conséquences psychologiques et financières sociétales

    Il existe des considérations éthiques et sociétales associées au screening. Le bénéfice scientifique du dépistage a été prouvé car il permet une prise en charge de lésions tumorales précoces. Cependant, à ce dépistage est associé le risque des investigations supplémentaires, qui sont à risque de complications médicales.

    De plus, le dépistage, en cas de découverte d’une lésion non explorable au moment du scanner entraine souvent la nécessité d’un suivi à long terme, avec des scanners répétés réguliers. Et même en l’absence de lésion visualisée, le dépistage se poursuit à intervalles réguliers. Le délai entre 2 scanners n’est pas clairement établi, différents délais sont retrouvés : annuel, tous les 2,5 ans ? Ces derniers ayant un impact financier. Ces éléments devraient être présentés et intégrés en amont aux patients qui acceptent un dépistage.

    Dans cet article un autre regard sur le dépistage est apporté. Les auteurs décrivent ensuite les différentes techniques d’investigation d’un nodule de découverte fortuite.

    Les messages principaux cependant sont 1) prévenir le patient que le dépistage implique potentiellement des investigations supplémentaires non dénuées de risque, et 2) que le dépistage s’inscrit dans une répétition d’imageries à intervalle régulier, avec les conséquences psychologiques itératives d’attente des résultats.

     

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