Pneumologie
CBNPC mutés EGFR : efficacité de l’osimertinib en adjuvant sur la survie globale
L'osimertinib en adjuvant améliore la survie globale des cancers pulmonaires EGFR mutés lorsque celui-ci est totalement réséqué. L’analyse du profil de sécurité est tout à fait rassurante. Ces résultats donnent de bons espoirs sur l’amélioration de la survie globale des patients atteints de CBNPC mutés EGFR.
Une étude, dont ls résultats sont parus en juin 2023, dans le New England Journal Of Medicine, a cherché à évaluer la survie globale des patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules muté EGFR, réséqué et traité par osimertinib. Il s’agit d’un essai de phase 3, réalisé en double aveugle, au cours duquel 682 patients ont été randomisés. Parmi eux, 339 ont reçu de l’osimertinib à la dose de 80 mg une fois par jour et 343 ont reçu un placebo. Tous avaient eu ou non une chimiothérapie adjuvante antérieure. Les auteurs de ce travail ont attendu soit qu’une récidive de la maladie suvienne, soit la fin du schéma posologique de l’essai d’une durée de 3 ans, soit la survenue d’un critère d’interruption. Le critère d’évaluation principal était la survie sans maladie pour les patients atteints d’un cancer de stade II à IIIA. Les critères d’évaluation secondaires étaient la survie san maladie, la survie globale et l’innocuité chez les patients atteints d’un cancer de stade IB à IIIA.
Un essai de phase 3 très positif
Les résultats de ce travail ont montré que chez les patients attiens d’un cancer de stade II à IIIA, la survie globale à 5 ans était de 85% dans le groupe ayant reçu l’osmertinib et de 73% dans le groupe ayant reçu le placebo. Pour l’ensemble des patients, c’est-à dire, les sujets atteints d’un cancer de stade IB à II, a survie globale à 5 ans était de 88% pour le groupe ayant bénéficié d’osimertinib et de 78% dans le groupe ayant eu le placebo. Ces résultats sont donc très significatifs et encourageants sur le bénéficie de ce traitement, avec ou sans chimiothérapie adjuvante antérieure. L’osimertinib fait donc la preuve de son efficacité dans la survie des patients atteints d’un CBPC muté EGFR, après résection complète.
Un profil de sécurité satisfaisant
Cet essai de phase 3 s’est aussi attaché à évaluer la sécurité de l’osimertinib. En plus des effets indésirables déjà connus mais qui conférait au traitement un profil de sécurité acceptable, un seul événement indésirable est survenu. Il s’agissait d’une pneumonie due au coronavirus. Cet événement n’a pas été considéré comme associé à la prise d’osimertinib par les auteurs de cette étude, d’autant que le patent a totalement guéri de cette pneumonie. Le profil d’innocuité de l’osimertinib n’a donc pas été modifié par rapporte à ce qui a été montré dans les précédents essais et reste donc tout à fait acceptable.
En conclusion, le bénéficie de l’osimertinib en traitement des CBPC mutés EGFR, de stade IB à IIIA, totalement réséqués est donc significatif sur la survie globale. De plus, son profil de sécurité et d’innocuité est acceptable. Ces résultats sont donc très encourageants pour l’amélioration du pronostic vital de ces patients.