Etude sur 366 000 Européennes

Avoir eu un enfant améliore l'espérance de vie des femmes

Les règles tardives, la contraception ou la grossesse auraient tendance à allonger l'espérance de vie des femmes, à en croire une étude de cohorte européenne.

  • Par Julie Levallois
  • Rafael Ben-Ari/Chameleo/REX/SIPA
  • 03 Déc 2015
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    Les variations dans la vie d’une femme peuvent avoir du bon ! Une grossesse, la contraception orale, des premières règles tardives sont autant d’éléments qui influencent positivement la longévité. C’est le résultat de l’étude européenne de cohorte EPIC, dont les résultats sont publiés dans le journal BMC Medicine.

    Un demi-million d’adultes issus de plusieurs pays européens, dont la France, a pris part à ces travaux. Parmi eux, 366 000 femmes âgées de 27 à 70 ans à leur entrée dans la cohorte EPIC. Les chercheurs ont récupéré les données relatives aux femmes décédées après leur inclusion, et les ont comparées à celles des participantes encore en vie. L’objectif : déterminer quels facteurs affectent la longévité.

    Et les éléments majeurs de la vie influencent l’espérance de vie. Si les premières règles surviennent après 15 ans, le risque de décès au cours du suivi est réduit de 10 %. Mais cette association disparaît lorsque l’indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à la normale.

    Un mécanisme hormonal ?

    Le bénéfice est également observé chez les femmes non fumeuses ou sevrées qui prennent une contraception orale, ainsi que celles qui allaitent. Toutefois, les Françaises avaient moins tendance à donner le sein que les autres volontaires de la cohorte.

    Mais c’est bien la grossesse qui joue le plus sur la longévité. Par rapport aux nullipares, les femmes avec enfant sont 20 % moins à risque de mourir au cours du suivi. La probabilité évolue avec l’âge au moment de l’accouchement : mieux vaut tomber enceinte entre 26 et 30 ans, à en croire les résultats. En dessous et en deçà de ce seuil, le risque est accru de respectivement 10 et 8 %.

    « Ces résultats mettent en évidence un possible mécanisme hormonal qui expliquerait le lien entre la grossesse, l’allaitement, l’utilisation d’une contraception orale, un âge tardif des premières règles, et un risque réduit de mortalité », estiment les auteurs. Ces résultats doivent encore être confirmés. Si c’est le cas, ils permettraient d’établir un meilleur suivi et d’adapter les stratégies de prévention du cancer et des maladies cardiovasculaires.

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