Europe et Asie

VIH : les contaminations ont fortement augmenté en 2014

Le nombre de nouvelles contaminations a fortement augmenté en Europe, et notamment dans les pays de l'Est. Certaines populations sont particulièrement vulnérables.

  • Par Léa Surugue
  • Petros Giannakouris/AP/SIPA
  • 27 Nov 2015
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    C’est le bilan le plus négatif depuis les années 80. Avec 142 000 nouvelles infections au VIH détectées, la pandémie s’est particulièrement aggravée cette année dans la région Europe-Asie centrale.

    Plusieurs pays se sont pourtant illustrés ces dernières années par de grands progrès dans la lutte contre la maladie et pour éviter de nouvelles contaminations. Toutefois, certaines régions de l’Est ont vu le nombre de cas doubler en dix ans.

    Ces évolutions contradictoires entrainent une stagnation en Europe, où le nombre de personnes infectées reste donc globalement stable. De quoi mettre en doute l’efficacité des politiques de soins et de prévention.

    Ce dernier bilan, présenté par l’OMS et le Centre Européen de contrôle et prévention des maladies (ECDC) souligne que la plupart des nouvelles contaminations sont diagnostiquées dans les pays d’Europe de l’Est. Les relations sexuelles entre hommes sont toujours responsables d’une proportion importante de nouvelles contaminations.

    Cependant, les experts expliquent aussi que les relations sexuelles entre personnes hétérosexuelles et l’usage de drogue par injection représentent une part inquiétante, et de plus en plus importante des nouvelles infections.

    Populations vulnérables

    Autre population vulnérable : les migrants. Si ceux-ci ne représentent qu’un tiers des nouveaux malades, ils sont nombreux a contracté le sida après leur arrivée en Europe. L’exclusion sociale, la précarité économique et les difficultés d’accès aux soins limitent la prise en charge et le diagnostic précoce.

    En l’absence de mesure pour les aider, les progrès des dernières années, qui ont permis au taux de contamination chez les migrants de diminuer considérablement, pourraient être mis à mal.

    Selon les responsables de l’OMS et de l’ECDE, plusieurs solutions s’offrent aux autorités sanitaires et aux décideurs politiques. Ils réaffirment l’importance des actions préventives et notamment l’accès à des antirétroviraux en prévention pour les personnes à risque.

    Et surtout, pour les pays les plus fragiles, à l’Est de l’Europe, un renforcement des mesures de diagnostic précoce s’impose. Cela permettra d’assurer une prise en charge rapide et efficace, et une diminution de la mortalité.

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