Rapport hebdomadaire InVS
Bronchiolite : l'épidémie démarre fort
Depuis plusieurs semaines, les cas de bronchiolites sont en nette augmentation, constatent les spécialiste des urgences comme SOS médecins.
Même son nom fait peur. La bronchiolite, infection virale qui affecte les bronches des tout petits, est de retour et sévit avec force sur tout le territoire depuis plusieurs semaines. Par rapport à la même époque, l’année dernière, elle a déjà fait beaucoup plus de dégâts.
Tout au long de la semaine, les consultations de SOS Médecins se sont succédées. 546 visites ont été réalisées pour prendre en charge des cas de bronchiolites, soit une augmentation de plus de 22 %.
Mais c’est aux urgences que la sévérité du bilan bronchiolite est la plus importante. 3394 enfants sont passés par les services d’urgence, et parmi eux, 1151 enfants ont été hospitalisés. Cela constitue une augmentation de 48 % par rapport à la semaine dernière.
Evolution des passages aux urgences pour bronchiolite depuis 2013. Source InVS.
Au regard de ces chiffres, les experts de l’InVS expliquent que l’épidémie est particulièrement intense par rapport aux deux saisons précédentes, et surtout, qu’elle a démarré de manière précoce.
En ce qui concerne la distribution régionale des cas, il faut constater que la maladie ne discrimine pas selon les territoires. Toutes les régions sont touchées. L’Ile-de-France, le Nord et l’Ouest dénombrent toutefois le plus grand nombre de malades.
Répartition régionale des cas. Source InVS
Une bronchiolite commence comme une simple rhinopharyngite, avec une légère fièvre, un nez qui coule et une toux sèche. Le nourrisson présente ensuite une gêne respiratoire. Il est agité et repousse ses biberons. Ses bronches sont encombrées par des sécrétions qu’il n’arrive pas à évacuer.
Est-ce grave ?
La plupart du temps, la bronchiolite évolue sans complications et les difficultés respiratoires disparaissent spontanément en quelques jours. Néanmoins, certains enfants sont durablement gênés ou présentent des récidives fréquentes. Une fièvre élevée, une otite ou des sécrétions purulentes doivent alerter sur une possible surinfection bactérienne qui nécessite l’administration d’antibiotiques. Dans 1 % des cas, l'enfant doit être hospitalisé suivant des critères bien précis élaborés avec la Haute Autorité de Santé (HAS).