Prévenir la démence

Seniors : reprendre ses études pour préserver son cerveau

Étudier à l'université constitue un excellent entraînement cérébral, y compris pour les séniors. Cela pourrait même protéger leur cerveau de la démence. 

  • Par Léa Drouelle
  • Yonhap News/NEWSCOM/SIPA. À 76 ans, la coréenne Park Jong-young passe l'examen d'entrée de l'université de Séoul.
  • 21 Nov 2015
  • A A

    «Il n’est jamais trop tard pour apprendre». Cette parole de sage s’applique également aux séniors. Suivre des cours à l’université pourrait même les aider à préserver leurs fonctions cognitives et à prévenir des maladies neurologiques liées à l’âge. Telles sont les conclusions d’une récente étude publiée dans la revue American Psychological Association.

    Une améloriation significative après un an d’études

    Des chercheurs de l’Université de Tasmanie ont fait passé une série de tests visant à évaluer la mémoire, la capacité à raisonner et à prendre des décisions à 359 participants âgés de 50 à 90 ans. Les volontaires ont ensuite compléter ces examens par un cursus à l’université à mi-temps ou à plein-temps d'une durée minimum d'un an. Leurs fonctions cognitives ont été réévaluées dans les trois ans qui ont suivi les années passées à l’université.

    Les auteurs ont alors constaté que 90% des séniors inscrits à l’université ont vu leurs capacités cérébrales augmenter de manière significative, contre seulement 56% pour le groupe contrôle de séniors qui n’ont pas suivi de cours. « Ces résultats sont très encourageants, car cela prouve qu’il n’est jamais trop tard pour améliorer ses fonctions cognitives », se réjouit l’auteure principale de l’étude Megan Lenehan, qui y voit une méthode potentiellement efficace pour réduire les dommages que la vieillesse peut causer au cerveau. « Nous envisageons de suivre les participants au fur et à mesure de leur vieillissement afin de déterminer si le fait de continuer les études peut les aider à prévenir les risques de démence », précise Megan Lenehan. 

    L'interaction sociale doperait aussi le cerveau 

    Si de précédentes recherches ont déjà prouvé qu’une vie sociale active, des jeux cérébraux et la pratique régulière d’une activité physique constituent des armes redoutables pour lutter contre la démence et la maladie d’Alzheimer, cette étude australienne est en revanche la première à suggérer l'effet bénéfique des études à l’université sur le cerveau des séniors. 

    Les participants ont suivi des cours aux programmes variés : histoire, psychologie, philosophie, beaux-arts… La plupart d’entre eux ont choisi de suivre ces cours directement sur le campus, mais certains ont opté pour les cours en ligne.

    Aucune analyse comparative n’a été effectué pour déterminer si l’une de ces deux options se révèle plus efficace que l’autre, mais les chercheurs supputent que suivre les cours directement sur le campus aurait davantage d'impact, grâce aux échanges avec les professeurs et les autres étudiants.

    Pour laisser un commentaire, Connectez-vous par ici.
    
    -----