Gym douce et aérobic

Insuffisance cardiaque : des freins à la pratique sportive

Le sport, pratiqué de manière adaptée, est bénéfique pour les patients atteints d'insuffisance cardiaque. Mais des freins pratiques limitent les possibilités de le pratiquer. 

  • Par Ambre Amias
  • David Guttenfelder/AP/SIPA
  • 18 Nov 2015
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    L’insuffisance cardiaque est l’une des principales sources de mortalité en France, et touche environ 2 % de la population. L’activité physique régulière présente de nombreux bénéfices pour ces malades tant qu’elle reste adaptée à l’état de leur cœur. Des séances d’aérobic ou de la gymnastique douce sont particulièrement conseillées.

    Toutefois, une nouvelle étude publiée dans la revue Circulation: Heart Failure explique que de nombreux freins empêchent encore les malades de faire suffisamment de sport, avec tous les risques que cela implique pour leur santé.

    Soutien social

    Les chercheurs de l’université de Duke aux Etats-Unis ont analysé les données de 2 279 patients, récoltées à partir d’une autre étude sur l’insuffisance cardiaque et le sport. Ceux-ci ont été répartis en deux groupes.
    Les membres du premier ne s’étaient jamais vus recommander un programme d’exercice physique spécifique à leur état, alors que les participants du second avaient dû suivre 36 sessions de sport, sous surveillance médicale, suivies de deux ans de pratique sportive douce, à la maison.

    D’après les scientifiques, ces derniers, qui ont reçu un soutien social concret et ont été accompagnés dans leur pratique sportive, font jusqu’à 118 minutes de sport hebdomadaires, contre 92 minutes pour les autres.

    Dix freins à la pratique

    Dans un second temps, les chercheurs ont demandé à tous les malades de remplir un questionnaire, dans lequel ils devaient évaluer l’impact de dix facteurs sur leur pratique sportive. En particulier, les scientifiques leur ont demandé de préciser s'ils subissaient des contraintes financières ou logistiques susceptibles de limiter la durée passée à faire du sport chaque semaine.

    Les chercheurs ont ensuite identifié plusieurs freins à la pratique sportive des malades. Par exemple, beaucoup estiment avoir des problèmes pour faire garder leurs enfants ou pour financer leurs cours de sport. Lorsqu'ils identifient ce type de contraintes, ils font en moyenne 79 minutes de sport contre 118 minutes pour ceux qui estiment être les moins freinés.

    D’après cette étude, il est urgent pour les médecins, les personnes atteintes d’insuffisance cardiaque et leurs proches, de dialoguer pour mettre en place des solutions qui favorisent la pratique sportive des malades et éliminent les freins pratiques. Un soutien concret, offert par les médecins ou l'entourage, est en cela primordial.

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