Accidents de voiture

Près d'un diabétique sur deux ignore les risques liés à la conduite

Le diabète peut augmenter les risques d'accidents de voiture. Pour les patients, une meilleure information sur le sujet est nécessaire, d'après une étude BVA.

  • Par Ambre Amias
  • Xavier Francolon/SIPA
  • 10 Nov 2015
  • A A

    Au volant, la maladie constitue un danger réel pour les usagers de la route. Les performances du conducteur peuvent, en effet, être grandement affectées. En prévision de la journée mondiale du diabète, le 14 novembre prochain, un sondage BVA pour l'Association Prévention Routière et le laboratoire MSD France révèle les difficultés rencontrées par un grand nombre d’automobilistes diabétiques.

    Un quart des personnes diabétiques auraient ainsi déjà ressenti un symptôme d’hypoglycémie au volant, ayant le potentiel d’affecter la conduite. 42 % d’entre eux évoquaient des troubles de vision, des tremblements, ou encore des difficultés d’appréciation des distances ou de concentration, dans 39 % des cas.

     Proportion des diabétiques ayant eu
    un symptôme hypoglycémique au volant



    Source : Christophe Ramond/Assocation Prévention Routière

    Face à ces problèmes, les diabétiques font globalement preuve de prudence et mettent en place des pratiques de conduite qui limitent les accidents. Dans 60 % des cas, ils font des pauses régulières pour manger, emportent avec eux de la nourriture, et surtout, ils testent leur glycémie avant de partir et pour définir les heures les plus adaptées à leur départ.

    Déficit d’informations

    Les attitudes positives face à la sécurité routière ne doivent pas faire oublier les efforts qui restent à faire. Pour encourager les diabétiques qui ne sont pas bien conscients des risques associés à la conduite, une meilleure communication est nécessaire.

    Là réside le problème : les malades semblent manquer d'informations. Moins d’un malade sur deux dit avoir reçu des conseils au sujet de la conduite, et la manière de l’adapter. 42 % s'estiment mal informés des risques et près de trois quarts disent ne pas connaître la réglementation en vigueur et les conduites à adopter pour assurer sa sécurité et celles des autres passagers.

    Pour remédier à cette situation, le rôle du médecin traitant est crucial. 66 % des patients estiment que celui-ci est le plus apte à répondre à leurs questions sur le sujet. Ils sont donc moins à l'aise qu'avec le médecin spécialiste, car seuls 20 % d'entre eux se tourneraient vers ce dernier pour demander des conseils en matière de conduite.

    Le médecin généraliste est donc le meilleur interlocuteur pour rappeler quelques règles pratiques à observer au volant : mesurer sa glycémie toutes les deux heures, éviter de faire une injection rapide d'insuline juste avant de prendre le volant... et toujours avoir à portée de main un petit encas sucré.

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