Etude sur 1 200 femmes
Grossesse : rester assise augmente le risque de diabète gestationnel
Marcher, pratiquer une activité physique modérée, limite le risque de diabète gestationnel. A l’inverse, la sédentarité est associée à une hausse du glucose dans le sang.
La grossesse ne doit pas être synonyme d’inactivité. En effet, les adeptes du canapé sont davantage touchées par le diabète gestationnel, selon une étude présentée au congrès annuel de la Société d’endocrinologie, qui se tenait à Edimbourg (Royaume-Uni) du 2 au 4 novembre. Les 1 200 femmes interrogées dans le cadre des recherches se montrent généralement actives. Mais elles passaient en moyenne 5 heures et demie assises. C’est bien trop.
Les symptômes de dépression étaient associés à une augmentation de l’inactivité. Mais dans l’ensemble, la majorité des femmes bougeaient. 84 % d'entre elles s’adonnaient régulièrement à la marche au premier trimestre et 39 % pratiquaient un exercice d’intensité modérée. Au deuxième trimestre de grossesse, elles étaient encore plus nombreuses (97 % et 51 %). Bien leur en a pris.
L’aérobic est déconseillé
Les femmes inactives ont pris davantage de poids que les autres. A 28 semaines d’aménorrhée, leur taux de glucose dans le sang est aussi plus élevé. Ces participantes étaient donc à plus haut risque de diabète gestationnel. Cela « augmente le risque de complications lors de l’accouchement pour la mère et l’enfant, il est donc important de minimiser ce danger en réduisant la durée que les femmes passent assises », précise le Dr Nithya Sukumar, qui a présenté l’étude.
Intervenir tôt, sur le bien-être et l’activité physique d’une future mère, peut ainsi s’avérer très bénéfique pour le nouveau-né et la femme. C’est d’ailleurs pour cela que la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande la poursuite d’une activité sportive « modérée » au cours de la gestation.
Mais l’Agence avertit des risques liés aux sports violents ou aux jeux trop énergiques qui peuvent provoquer des traumatismes au niveau de l’abdomen. « La pratique de l’aérobic est déconseillée car elle entraîne une augmentation du risque d’accouchement prématuré », précise la HAS. Sans surprise, la plongée sous-marine n’est pas non plus préconisée. Elle accroît le risque de malformations fœtales et d’accidents de décompression.