Appliquée sur la peau

Une molécule fait ses preuves pour lutter contre la calvitie

De nouvelles pistes pour un traitement de la calvitie ont été mises en évidence par des chercheurs américains. Un espoir pour les 10 000 Français qui en sont atteints.

  • Par Ambre Amias
  • GILE MICHEL/SIPA
  • 30 Oct 2015
  • A A

    Avis aux personnes qui désespèrent de perdre leurs cheveux et de voir une calvitie se former sur le haut de leur crâne. Une nouvelle étude devrait leur redonner un peu d’espoir.
    Des chercheurs de la prestigieuse université de Columbia, aux Etats-Unis, s’attachent depuis 2014 à comprendre les déterminants de l’alopécie, l’accélération de la chute de cheveux. Actuellement, les traitements aident à préserver la pilosité, mais ne favorisent pas la repousse.

    Ils avaient déjà montré que deux médicaments approuvés par la Food and Drug Administration et utilisés contre la polyathrite rhumatoïde (le tofacitinib) ou le syndrome myéloprolifératif  (le ruxolitinib) pouvaient entraîner une repousse des cheveux, lorsqu’ils étaient pris par voie orale. Ces résultats avaient été testés avec succès chez la souris, mais également chez l’homme.

    Traitement local

    Dans leur dernière étude, les scientifiques se sont intéressés aux effets de ces deux médicaments, lorsqu’ils étaient appliqués localement, mais cette fois sur la peau des sujets. Ils ont eu recours à des souris, dont ils ont rasé la moitié du corps. Ils ont ensuite traité la moitié des animaux, en appliquant la molécule contenue dans les médicaments sur la peau mise à nue.

    Au bout de cinq jours, les petits rongeurs voyaient leurs poils repousser. D’après les scientifiques, l’origine de ce phénomène se situe au niveau de molécules présentes dans les deux médicaments Elles activeraient le développement des follicules capillaires et seraient donc à l’origine de la poussée de poils.

    Les résultats impressionnants observés par les chercheurs pourraient constituer la base de la recherche de nouveaux traitements. Toutefois, il faudra attendre les essais cliniques avant de savoir si les traitements appliqués localement fonctionnent aussi sur les hommes, s’ils sont efficaces dans les cas de calvities, et s’ils n'engendrent pas d’effets secondaires trop importants.
    Les 10 millions de Français, qui  sont touchés par la calvitie, pourraient alors bénéficier de futures avancées scientifiques.

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