Classification du CIRC
Viande rouge : Marisol Touraine épingle l'OMS
Devant les parlementaires et sur le plateur d'I-télé, Marison Touraine s'est voulue rassurante et a rappelé que les vrais combats dans la lutte contre le cancer sont le tabac et l'alcool.
La viande rouge serait potentiellement cancérogène. Cette annonce de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait les gros titres des journaux français et internationaux. Mais la ministre de la santé, Marisol Touraine, estime qu’il ne faut pas s'inquiéter et rappelle que les « vrais combats de santé publique sont d’abord et avant tout la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme ».
Interpelée par Phillipe Folliot, député UDI du Tarn, lors des questions du gouvernement ce mercredi, Marisol Touraine s’est voulue rassurante. « C’est vrai que l’étude publiée par l’OMS a pu interpeller. Elle a pu inquiéter et alarmer aussi bien les consommateurs que les éleveurs » a-t-elle reconnue avant d’ajouter : « mais nous parlons de consommation excessive. Nous ne devons pas provoquer de l’inquiétude, de l’alarmisme et donner le sentiment à nos concitoyens qu’en mangeant de la charcuterie ou un morceau de viande ils feraient courir un risque à leur santé. »
Hierachiser les risques
Face aux parlementaires, la ministre a insisté sur l’importance de hiérarchiser les facteurs de risques. « Parce qu’à tout mettre sur le même plan, nous oublions que les grands combats à mener ce sont les combats contre les substances qui tuent des centaines de milliers voire des millions de personnes dans le monde et je pense en particulier au tabac. Donc faisons en sorte d’être prudent, équilibré et maitrisé et n’ayons pas peur de ce qui fait partie de l’art de vivre de notre pays. »
Même son de cloche sur le plateau d’I-télé le soir même. Invitée de l’émission Tirs croisés, Marisol Touraine a dit regretter la communication de l’OMS. « Le maître mot c’est celui de l’équilibre. Il ne s’agit en aucun cas d’interdire ou de dire qu’on ne peut pas manger de viande et de viande rouge, en particulier. Moi je regrette, je le dis très simplement, que la communication de l’OMS donne le sentiment parfois d’être un peu éparpillée et de mettre sur le même plan tous les risques », a-t-elle déclaré.