Centres antipoison et de toxicovigilance
Champignons sauvages : 318 cas d’intoxication en deux semaines
Comparée à la dernière quinzaine, l'InVS note une nette augmentation des intoxications liées à la consommation de champignons. 10 cas graves ont aussi été recensés.
C'est un chiffre qui va peut-être vous couper l'appétit. 1 039 cas d’intoxication (1) par des champignons sauvages ont été enregistrés par les Centres antipoison et de toxicovigilance entre la fin juin et la mi-octobre. C'est 318 de plus qu'il y a deux semaines. D'après le dernier bulletin de l'Institut de Veille Sanitaire (InVS), cette augmentation est probablement liée aux fortes précipitions actuelles, « qui ont favorisé la pousse des champignons et donc leur cueillette ».
Par ailleurs, depuis le début de la surveillance saisonnière 2015, un décès, 10 cas graves d’origine accidentelle et 2 cas graves d’origine volontaire ont été enregistrés par les CAPTV. Six cas graves accidentels supplémentaires ont donc été observés depuis le dernier bilan (05/10/2015).
La région Rhône-Alpes la plus touchée
Concernant la répartition géographique de ces cas, ils ont été observés principalement en Rhône-Alpes (10,1 %), Midi-Pyrénées (10,1 %), Aquitaine (9,8 %), et Provence-Alpes-Côte-D’Azur (7,8 %).
Enfin, sachez qu'en comparaison de l’année 2014, l'InVS indiquait récemment qu'elle avait constaté une « nette » augmentation (+44 %) du nombre de cas d’intoxication en 2015. Dans ce contexte, l'Anses (2) a délivré il y a quelques jours des conseils pour profiter de sa cueillette, sans risques.
(1) On parle de cas d’intoxication lorsqu’une personne présente un ou plusieurs symptômes (tremblements, vertiges, nausées, vomissements…)
(2) Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail
Les conséquences sur la santé d’une intoxication due à la consommation de champignons non comestibles peuvent être graves : troubles digestifs sévères, complications rénales, atteintes du foie pouvant nécessiter une greffe, voire décès.
Ainsi, en cas d’apparition d’un ou plusieurs des symptômes associés à une consommation de champignons de cueillette (tremblements, vertiges, troubles de la vue, nausées, vomissements…), appelez immédiatement un centre antipoison ou le Centre 15.
Enfin, comme les symptômes de l’intoxication peuvent apparaître plus tard que dans les 12 heures après la consommation, il peut être utile de noter les heures du ou des derniers repas, ainsi que l’heure d’apparition des premiers symptômes, et de conserver les restes de la cueillette pour une identification.