Université de Kings College London

Mélanome : compter les grains de beauté sur le bras pour évaluer les risques

Compter les grains de beauté sur le bras donne une estimation fiable du nombre total présent sur le corps. Une méthode développée pour prévenir le risque de mélanomes.

  • Par Antoine Costa
  • DURAND FLORENCE/SIPA
  • 20 Oct 2015
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    Pour anticiper les risques de cancer de la peau, compter les grains de beauté sur les bras est une méthode efficace. C'est ce qu'affirment des chercheurs de l’université de Kings College London, qui ont mené des travaux à l’hôpital de St Thomas à Londres, pour identifier les individus à risque de développer des mélanomes. Ils y ont mis sur pied un système de comptage des grains de beauté, évaluant de manière pertinente la probabilité de développer la maladie.

    Les mélanomes ne proviennent de grains de beauté déjà existants que dans 20 à 40 % des cas. Néanmoins, les médecins estiment qu’une personne qui en présente beucoup sur le corps court plus de risques que les autres, et doit faire l’objet d’une surveillance renforcée.

     

    Le bras droit efficace

    D’après l’équipe du Kings College, compter tous les grains de beauté est un travail fastidieux qui pourrait être évité, en se concentrant uniquement sur une partie du corps. Leur idée était de montrer quel membre était le plus représentatif du reste du corps afin de donner une méthode rapide d’analyse des risques aux médecins généralistes.

    Ils ont alors monté une étude avec l’aide de 3 594 jumelles volontaires. La couleur de leurs yeux, de leurs cheveux et la présence de tâches de rousseur, que les jumelles avaient en commun, ont été notées. Ensuite, des infirmiers spécialement formés ont compté le nombre de grains de beauté, différents d'une jumelle à l'autre, sur dix-sept parties du corps.

    Résultat : s’intéresser au bras droit serait idéal pour déterminer le nombre de grains de beauté présents sur tout le corps d’un individu. D’après eux, les femmes présentant plus de sept grains de beauté à cet endroit auraient neuf fois plus de chance d’en avoir plus de cinquante sur tous le corps. Quant à celles présentant plus de onze grains de beauté, elles sont une majorité à en avoir plus de cent au total.

    Rapide et pratique

    Ces données ont ensuite été validées en analysant une étude publiée précédemment, et portant sur le développement de mélanomes, chez un large échantillon d’adultes britanniques. Les chercheurs estiment que les autres parties du corps présentant un intérêt sont le coude, les jambes et le dos, chez les hommes.

    L'équipe souhaite que cette méthode de comptage soit adoptée par les médecins généralistes, pour établir rapidement le risque de leurs patients. Cela permettrait un vrai gain de temps pour diagnostiquer et surveiller un plus grand nombre de personnes. Autre intérêt : mettre en place des mesures de prévention au niveau individuel, dès lors que les médecins ont répéré les patients qui en ont besoin.

    Un outil pratique donc, qui pourrait être facilement répliqué en France. Le mélanome de la peau est le 11e cancer en terme de mortalité dans l’Hexagone, avec environ 11 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année.

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