Recommandations de l'Anses
Champignons : les bons gestes pour éviter l'intoxication
Chaque année, on déplore en France un millier d’intoxications dues à la consommation de champignons. L'Anses délivre quelques conseils pour profiter de sa cueillette, sans risques.
L’automne qui vient de démarrer est souvent synonyme de balades en forêt, à la recherche de champignons sauvages. Mais pour profiter de sa cueillette sans s’intoxiquer, il est indispensable d’apprendre à reconnaître les espèces et de suivre quelques recommandations.
En effet, entre le 29 juin et le 30 août 2015, l’Institut national de Veille Sanitaire (InVS) a déjà répertorié 212 cas d’intoxications alimentaires dues à la consommation de champignons impropres à la consommation. Alors, pour éviter que de joyeux festins tournent aux drames, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) rappelle ce lundi l'attitude à adopter avant de consommer ces produits à l'apparence si appétissante.
Les recommandations pour une cueillette sans risques
Elle conseille tout d'abord de ne pas ramasser un champignon en cas de doute sur son état ou son identification, « certains champignons vénéneux ressemblent beaucoup aux espèces comestibles, cueillir uniquement les spécimens en bon état et prélever la totalité du champignon (pied et chapeau) pour en permettre l’identification », martèle-t-elle.
De plus, elle indique qu'il faut éviter la cueillette au bord de routes, d’aires industrielles, ou de décharges « car les champignons concentrent les polluants », rappelle l'Agence.
Elle précise, par ailleurs, qu'il faut déposer les champignons séparément, dans un panier, une caisse ou un carton mais jamais dans un sac plastique car ce dernier accélère le pourrissement.
Précision importante, il faut aussi séparer les champignons récoltés par espèce, « car un champignon vénéneux peut contaminer les autres ».
Enfin, les amateurs de cueillette devront bien se laver les mains après la récolte, et ne pas la consommer avant de l’avoir fait contrôler par un spécialiste en la matière. Pour ceux qui ne savent pas vers qui se tourner afin d'effectuer cette tâche (qui nécessite un oeil avisé) sachez que les pharmaciens ou les associations et sociétés de mycologie peuvent être consultés.
Pour résumer, un mot d'ordre doit être retenu par les aficionados des cèpes, girolles, ou autres trompettes de la mort : « au moindre doute : jetez le champignon ! »
Les geste qui peuvent sauver en cas d’intoxication
Une phrase à ne surtout pas oublier tant les conséquences sur la santé d’une intoxication due à la consommation de champignons non comestibles peuvent être graves : troubles digestifs sévères, complications rénales, atteintes du foie pouvant nécessiter une greffe, voire décès.
Ainsi, en cas d’apparition d’un ou plusieurs des symptômes associés à une consommation de champignons de cueillette (tremblements, vertiges, troubles de la vue, nausées, vomissements…), appelez immédiatement un centre antipoison ou le Centre 15.
Enfin, comme les symptômes de l’intoxication peuvent apparaître plus tard que dans les 12 heures après la consommation, il peut être utile de noter les heures du ou des derniers repas, ainsi que l’heure d’apparition des premiers symptômes, et de conserver les restes de la cueillette pour une identification.