Etude américaine
Les jeux vidéo d’action boostent les capacités cérébrales
Les jeux vidéo n’ont pas que du mauvais. La preuve : les jeux d’action améliorent les capacités cérébrales comme l’attention, l’apprentissage et la réactivité.
Oui, les jeux vidéo sont bons pour le cerveau ! Et il n’y a pas que les logiciels d’entraînement cérébral qui agissent sur la cognition. Les jeux grand public, y compris ceux d’action, aident aussi à améliorer le fonctionnement cérébral au quotidien. C’est ce que conclut une étude parue dans Policy Insights from the Behavioral and Brain Sciences.
« Le terme jeu vidéo se réfère à des milliers d’expériences disparates, expliquent les auteurs de l’étude. Une bonne analogie serait de rapproche cela de la nourriture : personne ne se demanderait quel est l’effet de l’alimentation sur l’organisme. On sait que les effets de certains aliments dépendent de la composition de ceux-ci et du nombre de calories, du pourcentage de protéines, de graisse, de glucides, des vitamines et des minéraux… » La même variété s’applique au monde du gaming, qui peut se pratiquer en solitaire ou en groupe, en collaboration ou en conflit, dans des univers très différents.
Des bénéfices larges
Les chercheurs américains ont donc comparé les différents types de jeux proposés sur console et ordinateur. On y retrouve, pêle-mêle, des blockbusters du l’univers des jeux vidéo tels que Grand Theft Auto, Candy Crush, Angry Birds, Minecraft… ou Les Sims 2.
Source : C. Shawn Green et Aaron R. SeitzL’équipe en conclut que les jeux d’action sont particulièrement bénéfiques. Et pour cause : les cibles bougent rapidement, entrent et sortent du champ de vision, le tout dans un grand désordre visuel. S’y ajoute une prise de décision rapide et précise. Résultat : l’attention des joueurs est améliorée, l’interprétation des différents signaux aussi, et certaines fonctions cognitives précises sont stimulées. Un bénéfice que peinent à atteindre les jeux d’entraînement cérébral.
« Les jeux vidéo modernes ont évolué et proposent des expériences sophistiquées qui distillent de nombreux principes connus des psychologues, des neuroscientifiques et des éducateurs », écrivent les auteurs. Ces principes sont fondamentaux pour modifier le comportement, pour l’apprentissage et la plasticité cérébrale. « Les jeux vidéos, par leur nature même, impliquent principalement des formes actives d’apprentissage (par exemple émettre des réponses et recevoir un retour informatif immédiat), ce qui est généralement plus efficace que l’apprentissage passif », concluent les chercheurs.