Sensibiliser et contrôler

Violences sexuelles : la Mairie de Paris au secours des mineurs

La Mairie lance un nouveau plan pour lutter contres les violences faites aux enfants, pour apporter une réponse efficace aux diverses affaires de pédophilie qui ont éclaté cette année.

  • Par Léa Surugue
  • DURAND FLORENCE/SIPA
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  • 23 Sep 2015
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    En France, 80 % des victimes de violences sexuelles sont mineures. Plusieurs faits divers d’agressions sur enfants, en Isère et en Bretagne, ont récemment rappelé cette réalité.
    La Mairie de Paris a lancé ce mercredi un nouveau plan de lutte contre les violences sexuelles faites aux enfants, afin d’améliorer ce bilan. Les premières mesures révélées par Le Parisien misent à la fois sur le contrôle et sur la sensibilisation des agents publics eux-mêmes.

     

    Manque de communication

    Le premier volet du plan consiste à mieux déterminer les antécédents judiciaires des agents qui travaillent au contact des enfants. Vérifier le casier judiciaire est une première étape, mais qui n’est pas suffisante, selon la Mairie de Paris.

    En effet, les affaires révélées ces derniers mois ont montré qu’il existait un manque de communication entre les différents niveaux de l’administration, que la vérification du casier judiciaire ne parvenait pas à combler.

    Dans l’affaire de Villefontaine, en Isère, Romain Farina, le directeur d’école reconnu coupable de violences sexuelles sur ses élèves, avait déjà été condamné à six mois de prison avec sursis, pour téléchargement d’images à caractère pédopornographique. Pourtant, l'inspection académique n’en avait pas eu connaissance avant son recrutement.

    Pour pallier ce manque d'informations, les noms des 13 000 agents publics parisiens seront désormais confrontés au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes, parmi lesquels ceux de 240 animateurs de classe découverte, 543 professeurs de conservatoire et 566 assistantes maternelles.

     

    Mieux former

    D’après l’article 40 du code de procédure pénale, déclarer un « crime » ou un « délit » est une obligation. La Mairie de Paris diffusera aussi une circulaire auprès de ses agents au contact des enfants pour le rappeler, et pour les inciter à signaler les comportements suspects auxquels ils sont confrontés. L’an dernier, seuls sept signalements avaient été effectués.

    Les agents publics devraient par ailleurs être mieux sensibilisés, par le biais de formations, aux questions de violences dans les familles. L’idée : mieux les repérer pour intervenir plus rapidement.

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