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"Prendre le cancer à la gorge" : une campagne pour informer sur les cancers ORL

Selon une enquête, seuls 29 % des Français ont déjà entendu parler des cancers des Voies Aéro-Digestives Supérieures (VADS) et savent précisément ce dont il s’agit.

  • Par Julien Prioux
  • SIPANY
  • 21 Sep 2015
  • A A

    Douleur à la gorge, difficultés de déglutition, enrouement, douleur à l’oreille, boule dans le cou, saignement de nez... Ces symptômes ne sont pas à prendre à la légère s’ils persistent au-delà de 3 semaines. Ils peuvent cacher un cancer des Voies Aéro-Digestives Supérieures (VADS). Avec 14 838 nouveaux cas en 2012, en France, les cancers des VADS se classent au 8e rang des cancers les plus fréquents, tous sexes confondus, et au 5e rang chez les hommes.
    Dans le cadre de la 3e semaine européenne de la campagne « Prendre le cancer à la gorge » qui commence bientôt, les résultats de l’enquête Ifop/Merck Serono (1) publiés ce lundi révèlent pourtant que les Français les connaissent mal.

    24 % n'en ont jamais entendu parler 

    Seuls 29 % des personnes interrogées déclarent en effet connaître précisément ces cancers, alors que 47 % affirment en avoir entendu parler sans savoir précisément ce dont il s’agit. Un quart des sondés n’en ont tout simplement jamais entendu parler. « Les cancers des VADS sont peu connus du grand public car certains patients présentent des symptômes depuis plus de 3 semaines, voire plusieurs mois et ne consultent pas », explique dans un communiqué de presse le Professeur Béatrix Barry, Chef de service de chirurgie carcinologique ORL de l’hôpital Bichat, à Paris et Présidente de la Société Française de Carcinologie Cervico-Faciale (SFCCF).

    Et c'est justement avec le temps que les Français commencent à se méfier de ces symptômes qui durent. 72 % d'entre eux iraient ainsi consulter un médecin si ces symptômes duraient plus de 3 semaines.

    Des facteurs de risques connus 

    Enfin, une bonne nouvelle pour terminer cette enquête, les facteurs de risque sont bien connus des Français, puisque 76 % déclarent que l’association tabac-alcool constitue un facteur de risque très important pour les cancers de la bouche et de la gorge (98 % considèrent qu’elle est un facteur de risque important), contre 78 % pour le poumon, 73 % pour les maladies cardiovasculaires et 54 % pour les lésions cérébrales.
    « J’étais un très gros fumeur et on sait au fond de soi que fumer comporte des risques, aussi bien au niveau pulmonaire que du larynx. On a tendance à penser que le cancer n’arrive qu’aux autres, mais on a tort », témoigne dans un communiqué de presse Philippe Grousseaux, patient atteint d’un cancer du larynx. « Arrêter de fumer lorsque le diagnostic tombe, c’est déjà trop tard », conclut-il.


    Une campagne sur le web et les médias

    Malgré tout, ces résultats confortent l’importance d’informer le grand public, mais également les médecins généralistes aux cancers des VADS et à leurs
    symptômes lors de la semaine de sensibilisation « Prendre le cancer à la gorge », organisée par la Société Française de Carcinologie Cervico-Faciale (SFCCF) en partenariat avec Merck Serono, et relayée dans 70 centres hospitaliers et cliniques de France, sur le web et les médias.
    Organisée du 21 au 25 septembre, celle-ci va s’articuler autour d’une webTV http://www.webtv-cancerorl.fr/ où se trouvent des témoignages, des vidéos d’experts et de malades, ainsi que des documents d’information. L’intégralité de la campagne est relayée sur le web et dans les médias, ainsi que dans les cabinets médicaux, les pharmacies et dans les hôpitaux où se tiendront des stands d’information, de prévention et de dépistage.

    (1) Enquête Ifop/Merck Serono réalisée auprès d’un échantillon de 990 personnes âgées de 18 ans et plus par questionnaire auto-administré, du 7 au 9 juillet 2015

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