Moustiquaires, traitements, insecticides...

Paludisme : 700 millions de cas évités en 15 ans

Un nouveau rapport de l'OMS, ainsi qu'une publication dans le journal Nature, montrent que des progrès ont été réalisés pour éradiquer la malaria depuis le début du siècle.

  • Par Léa Surugue
  • Uncredited/AP/SIPA
  • 17 Sep 2015
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    L’OMS le décrit comme l’un des plus gros succès sanitaires à l’échelle mondiale. La réduction drastique du nombre de cas de paludisme, notamment en Afrique, ne cesse d’impressionner la communauté médicale. Une nouvelle étude publiée dans la revue scientifique Nature montre que les mesures mises en place par la communauté internationale ont permis d’éviter 700 millions de nouveaux cas depuis 2000.

    Baisse de 60 %

    Les scientifiques de l’université d’Oxford se sont penchés sur les méthodes de prévention et les soins utilisés dans près de 30 000 localités en Afrique subsaharienne.

    Selon eux, une mesure reste particulièrement efficace. Aussi simple qu’elle puisse paraître, la diffusion de moustiquaires imprégnées d’insecticide serait à elle seule responsable de 68 % de la baisse du nombre de cas de malaria. Autres éléments importants, un meilleur accès aux traitements, responsable à 22 % de la réduction, et les insecticides répandus dans les maisons, à 10 %.

    Parallèlement, un rapport publié par l'OMS et l'Unicef estime que le taux de mortalité lié au paludisme a diminué en 15 ans de près de 60 %, et six millions de vies ont pu être sauvées par les traitements.

    Des progrès encore possibles

    Un bilan vertigineux qui ne doit néanmoins pas faire oublier que des progrès sont encore possibles. Tout d'abord parce que depuis 2011, le bilan de la maladie est plus modeste. D'une diminution de 9 % des cas par an, nous sommes passés à une diminution de 5 % par an.

    Ensuite, parce que les chercheurs ont récemment constaté qu'en Asie du Sud-Est, les personnes étaient de plus en plus résistantes aux traitements. Une évolution inquiétante, surtout si elle se propageait en Afrique, le continent regroupant à lui seul près de 80 % des cas mortels de la maladie.

    Enfin, des mesures spécifiques aux femmes enceintes sont encore nécessaires. En effet, la malaria est également mise en cause dans la plupart des cas d'anémie pendant la grossesse, une condition qui peut entraîner la mort à l'accouchement, suite aux hémorragies.

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