Société australienne

Un sternum imprimé en 3D sauve un patient espagnol

C'est la première opération du genre, et le résultat est plutôt impressionnant. En Espagne, un patient s'est fait implanter un sternum tout neuf, en titane, imprimé en 3D.

  • Par la rédaction
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  • 14 Sep 2015
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    L’impression 3D n'en finit pas de dévoiler son potentiel dans le secteur biomédical. Dernière création en date : un sternum et une portion de cage thoracique en titane, imprimés grâce à cette technologie.

    S'adapter à l'anatomie du patient

    Tout droit sortie de l’entreprise australienne Anatomics, spécialisée dans les équipements médicaux innovants, cette prothèse a été implantée avec succès à un patient espagnol de 54 ans, qui présentait un cas de sarcome complexe à opérer.
    Ses chirurgiens de l'hôpital universitaire de Salamanque avaient fait appel à cette société pour la création d'un implant innovant, et capable de remplacer sur le long terme une large partie de de la cage thoracique, affectée par la tumeur. Anatomics a, pour cela, travaillé sur ce projet avec un laboratoire du CSIRO spécialisé en impression 3D et basé à Melbourne. 

    Limiter le temps d'attente du patient

    Pour ce type de cas chirurgical, les avantages de la 3D sont nombreux. Tout d'abord, elle permet de remplacer le sternum retiré par une prothèse parfaitement adaptée à l'anatomie du patient, car elle modélise toutes les complexités de la cavité thoracique de l'individu.
    « L’impression en 3D du sternum permet de reconstituer de manière plus précise la forme de celui-ci chez le patient, c’est un procédé intéressant qui permet de personnaliser le dispositif, d'autant qu'aucun corps n’est identique », explique Alex Kingsbury, chercheur associé au projet et travaillant pour le CSIRO. Elle permet aussi de produire plus rapidement le sternum à implanter, limitant ainsi le temps d'attente du patient avant son opération.
    Enfin, elle présente l'avantage d'une fixation plus sûre au niveau de la cage thoracique à laquelle elle s'adapte parfaitement, tandis que les implants traditionnels sont fixés au moyen de vis.

    Comme pour le sternum en céramique posé en juin au CHU de Limoges, il reste à voir comment le patient se rétablit de l'opération, et quels seront les impacts sur sa santé, sur le long terme. Mais une chose est sûre, l'impression 3D a encore de beaux jours devant elle.

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