Technique indolore
Parkinson : la stimulation magnétique améliore les troubles moteurs
Chez les patients atteints de la maladie de Parkinson, les troubles de la marche et de l'équilibre sont atténués par la stimulation magnétique transcrânienne.
Les difficultés à la marche sont un handicap important pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. La perte d’équilibre accentue un peu plus ce trouble. Pour aider les malades à récupérer un peu de mobilité, la stimulation cérébrale via des électrodes implantées dans le cerveau semble efficace. Mais une technique moins invasive s’avère également prometteuse, rapportent ce mardi des chercheurs sud-coréens dans le journal Restorative Neurology and Neuroscience.
Les chercheurs de l’École de médecine de l’université Sungkyunkwan à Séoul ont testé la simulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTr) chez 17 patients parkinsoniens. Cette méthode de stimulation indolore consiste à appliquer sur le cuir chevelu d’un patient une bobine de cuivre faisant office de gros aimant capable de moduler l’activité de certains neurones des aires motrices du cerveau.
Efficace au bout de 5 séances
A raison de 5 séances au cours d’une semaine, les participants ont été traités réellement ou fictivement (effet placebo) par un courant de haute fréquence. Ni les médecins, ni les patients ne savaient qui avaient reçu on non ces ondes. Au cours d'une séance de 20 minutes, la machine délivre 1 000 pulsations de 10 Hz au niveau du cortex moteur.
Pour évaluer les troubles de la motricité et leur évolution suite aux séances, les patients ont été examinés au début de l’étude, après la semaine de stimulation, puis une semaine après les séances. Tout au long de l’expérience, les patients ont continué à prendre leur traitement.
Selon les observations, les patients ayant été réellement traités présentent moins de troubles de la marche et un meilleur équilibre comparés au groupe placebo. Un bénéfice encore perçu une semaine après le traitement par SMTr.
Dépression, schizophrénie
Cette intervention est également réalisée chez les personnes atteintes de dépression pour qui les traitements classiques ne fonctionnent plus. En France, les principaux CHU se sont dotés de cet appareil (Nantes, Marseille, Grenoble ou Lyon). La SMTr paraît également efficace pour lutter contre certains symptômes de la schizophrénie, comme les hallucinations auditives ou l’anxiété.
Toutefois, la sécurité sociale ne prend pas en charge cet acte, car peu d'études d'ampleur et menées sur le long terme sont disponibles.