Plus de 6 heures par nuit

Sommeil : pour éviter les rhumes, dormez plus

Les personnes dormant moins de 6 heures par nuit sont 4 fois plus susceptibles d'attraper un rhume que les personnes qui dorment plus de 7 heures.

  • Par Anne-Laure Lebrun
  • SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA
  • 01 Sep 2015
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    Les petits dormeurs en manque de sommeil ont 4 fois plus de risques d’attraper un rhume que les gros dormeurs, révèle une étude américaine parue ce mardi dans Sleep.

    Les chercheurs de l’université de San Francisco (Californie), en collaboration avec des collègues de l’université Carnegie-Mellon et de Pittsburgh (Pennsylvanie), ont mis en place un protocole pour le moins original afin de déterminer comment l’organisme d’une personne dormant peu réagit face à une infection virale.

    Pour cela, ils ont recruté 164 hommes et femmes en bonne santé âgés de 18 à 55 ans. Durant deux mois, ces participants ont dû répondre à des questionnaires, passer des examens médicaux pour évaluer leur niveau de stress, leur consommation d’alcool et de cigarettes. La qualité et la durée du sommeil des volontaires ont également été analysées grâce à des données collectées par un bracelet connecté.

    Confinés dans un hôtel

    Au lieu d’attendre que les personnes tombent malades naturellement, les scientifiques ont un peu forcé les choses. Placés en quarantaine dans un hôtel pendant une semaine, les participants ont dû renifler des gouttelettes nasales (via un spray) contenant un rhinovirus à l’origine des rhumes et rhumes de cerveau. Au total, trois quarts des volontaires ont été infectés par le virus et un sur trois a développé les symptômes d’une rhinite infectieuse (sinusite, éternuements, mal de gorge ou encore fatigue).

    Les chercheurs découvrent alors que les personnes dormant moins de 5 heures ou entre 5 et 6 heures par nuit sont 4 fois plus susceptibles de tomber malades que celles dormant plus de 7 heures par nuit.

    « Le manque de sommeil était le plus important des facteurs pour prédire le risque d’attraper un rhume, souligne Aric Prather, professeur adjoint de psychiatrie à l’université de San Francisco et responsable des travaux. L’âge des participants, leur niveau de stress, leur origine, leur niveau d’éducation ou de salaire n’a eu aucune incidence. Le fait qu’ils fument n’a rien changé non plus. Tous ces facteurs pris en compte, seule la privation de sommeil a fait la différence. »

    Un système immunitaire affaibli

    En outre, pour les auteurs, cette étude met en évidence les risques d’une privation chronique de sommeil avec plus de force que les études précédentes dans lesquelles les participants sont privés de sommeil pour les besoins de travaux. Ici, les participants ont continué à suivre leur rythme de vie habituel. « Cela pourrait être une semaine normale en plein hiver », précise le chercheur.

    Ces résultats confirment à nouveau que la privation ou les dettes de sommeil affaiblissent notre système immunitaire. En juillet 2012, une étude anglo-néérlandaise également publiée dans Sleep a montré qu’une seule nuit blanche peut perturber nos globules blancs, nous rendant plus vulnérables à certaines infections.

    Alors, en ce jour de rentrée pour petits et grands, se coucher plus tôt pour préserver sa santé pourrait faire partie des bonnes résolutions…

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