Infection sexuellement transmissible
Chlamydia : une piste de vaccin grâce aux koalas
Des chercheurs australiens affirment avoir trouvé un vaccin efficace contre la chlamydia chez le koala. Une découverte importante pour la mise au point d'un vaccin chez l'Homme.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’un des symboles de l’Australie pourrait accélérer la mise au point d’un vaccin contre la chlamydia. Des chercheurs de l’université du Queensland (Brisbane, Australie) affirment avoir trouvé un vaccin capable d’immuniser les koalas frappés par cette infection sexuellement transmissible (IST) fréquente chez l'homme.
« Entre 40 et 70 % des koalas possèdent des chlamydiae quelque part dans leur corps », explique au Telegraph le professeur Ken Beagley, de l’Institut de santé et d’innovation biomédicale.
La chlamydiose est une infection sournoise. Chez les femmes, comme chez les hommes, elle peut ne présenter aucun symptôme. Si elle n’est pas diagnostiquée et par conséquent non traitée, elle peut entraîner une infection génitale haute, cause importante d’infertilité, de grossesse ectopique et de fausse couche. En France, ces infections sont la première cause d’infertilité féminine. On estime que près de 4 % des jeunes filles de moins de 25 ans sont infectées par les chlamydiae et ce chiffre se situerait entre 10 et 15 % en région parisienne.
Altérations de l'ADN des spermatozoïdes
Chez le koala, les mêmes conséquences sont observées. L’infection provoque également des altérations de l’ADN des spermatozoïdes chez les marsupiaux mâles. En se concentrant sur ces modifications, les chercheurs australiens ont pu développer un vaccin efficace qui pourrait être une alternative à l'actuel traitement antibiotique. Un travail de longue haleine puisqu’il aura fallu à l’équipe plus de 7 ans de recherches.
« Nous avons un vaccin que nous pensons efficace. Nous avons conduit plusieurs essais chez des kolas en captivité et nous vaccinons actuellement des koalas sauvages, a indiqué le chercheur. A partir de ces recherches, nous tentons de développer des méthodes pour traiter à la fois l’animal et le sperme avant un accouplement naturel », a ajouté Stephen Johnston, co-auteur de ces travaux présentés mardi 25 août au Congrès annuel de la société de biologie reproductive organisé à Adelaide.