Enquête de la Prévention routière
Sécurité routière : prendre son traitement ou conduire, il faut choisir !
A l’heure des grands chassés-croisés estivaux, l’association Prévention routière révèle que plus de la moitié des conducteurs ont déjà eu un problème de santé en voiture, parfois lié à la prise de médicaments.
Deux automobilistes sur trois admettent avoir déjà eu un problème de santé au volant au cours de ces deux dernières années, selon un sondage BVA (1) réalisé pour l’association Prévention routière. Plus alarmant, 20 % des conducteurs disent avoir eu ou évité de justesse un accident suite à la survenue de ce problème de santé.
Parmi les principaux troubles apparus au volant, les personnes interrogées mentionnent la somnolence (50 %), des difficultés de concentration (41 %) ou encore des problèmes de vision (33 %). Un petit nombre évoque également l’altération de l’appréciation des distances, des palpitations ou des tremblements et engourdissements.
Fatigue, stress et médicaments
Pour une grande majorité des sondés, ces problèmes sont principalement liés au manque de sommeil ou à la fatigue. Pour plus de la moitié, le stress est aussi mis en cause. Mais plus inquiétant, 16 % d’entre eux associent ces signes à un problème de santé non traité et 12 % à la prise d’un médicament. D’ailleurs, ils sont près d’un quart à prendre des médicaments régulièrement, notamment des somnifères et des tranquillisants.
Malgré cela, les conducteurs connaissent les pictogrammes de trois niveaux et couleurs différentes et les jugent crédibles, suffisamment pour adapter leur comportement en fonction de ceux-ci. L’enquête nous apprend par ailleurs que 7 automobilistes sur 10 n’ont jamais parlé de la thématique « santé et conduite » à leurs médecins. Une discussion qu’aimerait avoir la moitié des conducteurs.
Au vu de ces résultats, l’association Prévention Routière rappelle l’importance de faire un point avec un professionnel de santé sur les traitements médicamenteux prescrits. « Au volant également, les bons comportements sont de rigueur : s’arrêter au moindre signe de fatigue ou en cas de stress, de vertiges et d’éblouissements répétés », insiste-t-elle, avant d’ajouter que si les troubles persistent, le mieux est d’en parler avec son médecin ou son pharmacien.
(1) Enquête en ligne réalisée par BVA du 29 mai au 8 juin 2015 auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 automobilistes âgés de 18 ans et plus