Moins de naissances

Fécondation in vitro : plus d'échecs avec des ovocytes congelés

Une étude américaine montre que l'utilisation d'ovocytes congelés pour la fécondation in vitro est associée à un taux plus faible de naissances vivantes comparé à celui avec des ovocytes frais.

  • Par Anne-Laure Lebrun
  • DURAND FLORENCE/SIPA
  • 12 Aoû 2015
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    Depuis la première fécondation in vitro (FIV) en France en 1982, près de 200 000 bébés éprouvettes sont nés. Une prouesse médicale qui a apporté aux couples stériles l’espoir d’avoir un enfant. Mais cette incroyable avancée repose sur des techniques complexes utilisant soit des ovocytes frais, soit des ovocytes congelés. Jusqu’à maintenant, on pensait que les taux de réussite étaient semblables. Un fait remis en question par une étude publiée ce mardi dans la revue JAMA.

    Selon ces travaux fondés sur le rapport annuel des FIV aux Etats-Unis en 2013, les tentatives avec des ovocytes cryo-conservés ont connu un taux d’échecs plus important que celles utilisant des ovocytes frais. En effet, les données montrent que le taux de naissances vivantes après la fécondation et l’insémination d’un ovocyte frais est de 50 % contre 47 % avec les ovocytes congelés.

    Une différence inexpliquée

    Une différence que n’expliquent pas les chercheurs du Centre de reproduction humaine de New York. Ils supposent toutefois que celle-ci tient au fait que l’étape de sélection implique moins d’ovocytes cryo-conservés que d’ovocytes frais. Ainsi, plus le nombre d’ovocytes est grand, plus il y a de chances que l’insémination fonctionne. Cependant, il n’est pas exclu que la cryo-conservation altère la qualité des ovocytes.

    Par ailleurs, les chercheurs soulignent que ces résultats doivent être envisagés avec prudence, car les données traitées sont anonymes. Ils n’avaient donc pas accès à l’âge du donneur et de la receveuse ou encore les causes d’infertilité.

    En France, la vitrification – congélation ultra-rapide des ovocytes « par convenance » est interdite. Mais elle est proposée aux femmes bénéficiant de l’aide médicale à la procréation et celles qui subissent des traitements susceptibles d’altérer leur fertilité, comme la chimiothérapie.

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