Chiropraxie, acupuncture
Douleurs chroniques : les médecines alternatives plébiscitées par les Américains
Une étude américaine démontre que presque la moitié des patients souffrant de douleurs chroniques utilisent la chiropraxie et l’acupuncture en plus de leur traitement sans en parler à leur médecin.
D’après une récente enquête, plus de la moitié des Français (68 %) se plaignent de douleurs chroniques depuis plus d'un an. Maux de tête et mal de dos arrivent en tête du hit-parade. Face à ces souffrances, la réponse des Français varie. Alors que les 18-24 ans ont tendance à attendre que la douleur passe d’elle-même, les 50-60 ans, eux, sont plus enclins à aller consulter un médecin. Aux Etats-Unis, de plus en plus de patients ont recours aux médecines alternatives.
La chiropraxie en tête des pratiques
Dans cette étude publiée dans l’American Journal of Managed Care et relayée par le site santélog, les chercheurs ont interrogé plus de 6 000 patients (Oregon et Washington), suivis dans le cadre de consultations externes pour la douleur chronique au Kaiser Permanente. La majorité des participants, âgés en moyenne de 61 ans, étaient des femmes (71 %) et les résultats démontrent que 58 % ont eu recours à la chiropraxie et/ou à l'acupuncture.
Précision importante, 35 % des participants ayant eu recours à l'acupuncture seule et 42 % à la chiropratique seule, n'en ont pas fait état auprès de leur médecin traitant.
Pour expliquer ces cachotteries aux médecins, l’étude précise que « la plupart des patients souffrant de douleur chronique sont à la recherche de traitements complémentaires pour compléter les soins primaires, mais, que trop souvent, les médecins ne parlent pas ou ne sont pas à l’écoute de ces traitements et que les patients n’osent pas partager cette information ».
Les allopathes doivent s’ouvrir à la médecine naturelle
Toutefois, la très grande majorité des participants se déclare « disposée » à partager cette information avec un professionnel de santé. Parmi les motifs de ces consultations en médecine naturelle, les maux les plus courants concernaient les douleurs articulaires et musculaires, l'arthrite, les maux de tête et de dos.
Face à ce constat, les auteurs pensent qu’il faudrait « mieux former les professionnels sur la base des preuves d’efficacité de ces thérapies alternatives, de manière à ce qu’ils puissent en discuter et conseiller leurs patients ». « Si nous savons ce qui marche et ce qui ne marche pas, nous pourrons mieux conseiller nos patients, voire les orienter vers une approche qu'ils n’ont pas encore essayée », rajoutent-ils.
Une conclusion d’autant plus pertinente que, parfois, certains médicaments antidouleur (opioïdes) sont responsables d'effets secondaires importants.