Particules fines PM2,5
Feux d'artifice du 14 juillet : ils aggravent la pollution de l'air
Selon une étude américaine, les jours de festivités où des feux d’artifice sont organisés, le taux de particules fines et de pollution dans l’air augmente de 42 %.
Brûlures des mains, surinfections, amputations, depuis longtemps déjà, les pétards du 14 juillet sont devenus la bête noire des chirurgiens orthopédiques. A la veille des festivités, la Société Française de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique (SOFCOT) avait donc décidé d'alerter pour que les festivités ne se tranforment pas en cauchemar.
Mais ce jour-là, une autre mise en garde aurait pu être lancée. En effet, selon une étude récente, l'autre danger des spectacles pyrotechniques est l'aggravation de la pollution, provoquée par la fumée des feux d'artifice.
Des niveaux de particules fines en hausse
Dans ces travaux publiés dans la revue Atmospheric Environment, des chercheurs américains ont analysé les données sur la qualité de l'air de 315 sites de feux d'artifice aux États-Unis entre 1999 et 2013. Ils ont contrôlé les niveaux de particules fines et de produits chimiques présents dans l'atmosphère avant, pendant et après le feu d'artifice du 4 juillet, le jour de la fête nationale célébrant l'indépendance des États-Unis.
Et les résultats rapportés par ces scientifiques sont sans appel. Ils ont constaté une hausse de 42 % du niveau de particules fines (PM2,5) dans l'air dans l'heure suivant les spectacle pyrotechniques, par rapport aux autres jours de l'année.
Ce taux revient à la normale dès le lendemain à midi, soit 16 heures après le feu d'artifice.
Une conclusion inquiétante lorsqu'on sait que ces particules fines favorisent l'anxiété, les AVC, et font en plus trinquer les poumons et les artères. D'après une étude récente, la pollution de l'air tuerait même plus que le sida et le paludisme !
Les recommandations pour les personnes fragiles
Conclusions des experts, les spectateurs qui se trouvent à proximité des feux d'artifice ou qui sont exposés aux fumées en raison du vent se retrouvent sans le savoir soumis à des niveaux de particules fines bien supérieurs aux normes sanitaires.
Il est donc conseillé aux personnes souffrant de maladies cardiovasculaires ou respiratoires (asthme notamment) de prendre les précautions qui s'imposent.
Par exemple, en s'installant dans un endroit qui n'est pas face au vent et suffisamment éloigné pour éviter le nuage de fumée. Des risques qui s'ajoutent à ceux qui concernent déjà les personnes épileptiques. Les explosions lumineuses pouvent en effet causer le déclenchement d'une crise, rappelle Metronews dans un de ses articles.
Au lendemain des festivités du 14 juillet, un rapport sénatorial révélait justement que la France dépense chaque année près de 100 milliards d'euros pour contrer les dommages liés à la pollution atmosphérique... mais la part imputable aux feux célébrant la fête nationale n'est pas précisée.