Etude espagnole
AVC : l'acide urique limiterait les séquelles chez les femmes
Les femmes victimes d'un AVC ischémique présentent moins de séquelles quand elles reçoivent de l'acide urique au moment de leur prise en charge, selon une étude espagnole.
Un seul gramme d’acide urique, administré en même temps que le traitement thrombolytique, lors de la prise en charge d’un accident vasculaire cérébral (AVC) permettrait de diminuer les séquelles à 3 mois. Un effet bénéfique qui ne se retrouve cependant que chez les femmes.
Ancien essai, nouvelle analyse
C’est en analysant à nouveau les résultats de l’essai clinique URICO-ICTUS que l’équipe du Pr Angel Chamorro, directeur du Barcelona’s Comprehensive Stroke Center, a montré que l’administration d’acide urique pouvait améliorer la récupération des patientes après un AVC.
L’essai regroupait 206 femmes et 205 hommes espagnols, pris en charge pour un AVC, dans des centres spécialisés. La moitié de chaque groupe a reçu soit de l’acide urique, soit un placebo. L’analyse menée par le Pr Chamorro et publiée dans la revue Stroke, indique que 42 % des femmes ayant reçu l’acide urique avaient pas ou peu de séquelles, 3 mois après l’AVC, contre 29 % dans le groupe ayant reçu le placebo.
Une protection contre les radicaux libres
Selon les chercheurs, l’acide urique agirait contre l’action néfaste des radicaux libres, libérés en quantité importante lors d’un AVC ischémique. « Les femmes tirent plus de bénéfices de l’administration d’acide urique peut-être car elles ont naturellement un taux sanguin plus bas que celui des hommes », a expliqué Angel Chamorro.
Les chercheurs souhaitent maintenant réaliser d’autres essais afin de vérifier si l’acide urique pourrait entrer dans la prise en charge standard des femmes victimes d’AVC. Ils souhaiteraient également tester la molécule chez des hommes ayant naturellement des taux bas d’acide urique.